La princesse

Algard chevauchait depuis quelques jours Vroal, en route pour Askant, et il voyait enfin la silhouette de la ville au loin. Il accéléra le rythme, pour enfin voir plus clairement la cité. Mais une inhabituelle agitation y régnait. Quand il fut assez près pour en découvrir la cause, il vit un grand griffon, deux elfes escortés à ses côtés par des gardes, elfes eux aussi. Quand il fut assez près, il descendit de son cheval et marcha à leur suite. Il voulut apercevoir la princesse, mais les gardes étaient à ses côtés et il ne voyait pas son visage. Par contre, il voyait très bien le roi, qui faisait une tête de plus que les autres personnes. Il ne pouvait pas tuer la princesse maintenant, avec cette foule, c'était trop risqué. Tant pis, il attendrait son heure.

Il suivit le cortège jusqu'à ce qu'ils entrent au palais. Il sortit des rangs et alla à une auberge. Il avait donné rendez-vous à Dunuther à Askant... Mais il n'avait pas précisé où. Il n'avait plus qu'à le chercher dans les rues de l'immense ville. Mais il remettrait cela à demain. Il avait fait des heures de chevauchée et était fâtigué. Il trouva une auberge nommée "L'auberge des dieux". Cette fois, ce n'était pas l'anarchie, comme à Sol'Dor. L'auberge était calme et bien entretenue. Il s'avança vers l'aubergiste et demanda une chambre.

- très bien, dit-il en prenant la clé portant le numéro 17, cela fera 20 écus.

* J'espère qu'ils ont des chambres confortables pour faire payer ce prix. *

Il tendit la monnaie et prit la clé. Il monta à l'étage et entra dans sa chambre. Elle était très confortable: un lit à baldaquin était posé sur un tapis rouge. une petite fontaine et une table de nuit composaient aussi la pièce. Algard s'assit sur le lit, déroula le fouet à lame de son bras et le posa sous le lit. Il avait trop serré l'arme, cette fois. On voyait les marques qu'il avait laissé sur sa peau. Il enleva sa ceinture, où pendait le fourreau de Glir'Zan, s'allongea et réflchit au moyen d'assassiner la princesse. Cette fois, ce ne sera pas la même chose. La ville était plus sécurisée et gardée. Il devrait faire preuve d'astuce pour réussir son meurtre. Il réfléchit longuement et finit par s'endormir d'épuisement.

La nuit fut calme, ils purent enfin dormir dans des lits, et confortables avec sa!
La journée du lendemain promettait d'être radieuse, elle le fut.
Arkzan se leva tôt pour aller voir un vieil ami, il jugea bon que la moitié de son escorte de départ l'accompagna, car des rumeurs sur la présence d'assasins dans la ville l'inquiétait, il laissa les quinze autres elfes au palais avec pour consigne de ne pas laisser sortir Eloca, puis il s'en fut...

[hrp] voila algard, va tuer ma file, maintenant que je suis sorti^^[hrp]

Algard se réveilla. C'était le matin. Il avait dormi en réfléchissant à son plan! Il se leva, il était encore habillé. Il fit un brin de toilette et sortit de la chambre. Il descendit l'escalier. Il n'y avait personne. Il sortit de l'auebrge et s'arrêta net.

- Mar... Marneus? Que viens-tu faire à Askant?

[HRPG] héhé, tu ne t'y attendais pas^^ [HRPG]

[hrp] moi? sinon, je rencontre mon ami, tu me racontes que Asarion a été assasiné^^[hrp]

Arkzan marchait dans les rues d'Askant vers une maison grise qu'il connaissait bien, il frappa et entra, les soldats restèrent dehors et gardèrent l'entrée.

- Bonjour, Lagor, dit Arkzan en souriant.

[Hrp]Non, il doit parler de moi, effectivemment, je ne m'attendait pas à sa... XD[/Hrp]

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Marneus avait porté sa main au manche de sa dague en entendant prononcer son nom, il regarda qui l'avait appellé et fut encore plus surpris.

Algard ?!

Marneus s'éloigna de la porte pour ne pas être entendu par des personnes indiscrétes et dit à Algard :

Je suis venu ici afin d'obtenir du travail.
J'ai eu un contrat, mais l'employeur à payé d'avance, et je n'aime pas sa, c'est sûrement un piège...

Et toi que fais tu ici ?

- Tu as eu un contrat, c'est bien. Ce que je fais... Dépasse les petits contrats que j'ai reçu jusqu'à présent... Un piège... je ne pense pas. Si cet homme s'est adressé à toi, c'est sûrement qu'il savait que tu éttais un assassin. Si c'était un piège, il aurait déjà pu le faire.

Il était heureux de retrouver son ami. Il était celui qu'il appréciait le plus dans la guilde.

- As-tu vu Dunuther? Je le cherche, on avait rendez-vous à Askant, mais nous avons oublié de définir le point de rendez-vous (-_-).

Je suis la princesse, j'ai le droit de faire ce que je veux, non?
Mais Princesse, votre père a laissé des ordres!
La ville est si belle, je veux la voir! Accompagnez moi si vous voulez!
Non, non et non! Je ne peux désobéir Princesse, je suis désolé. Et si vous continuez, je devrais vous enfermer dans votre chambre!

Eloca se disputait avec un des gardes. Son père ne l'avait tout de même pas emmené pour la laisser enfermer dans un palais! Mais elle se tut et obéit au garde, ce qui était hors de ses habitudes et étonna le soldat lui-même. Elle retourna dans sa chambre, quitta sa robe et mit son ensemble de rôdeuse. Puis elle se lança à elle-même un sort pour courir plus vite que le plus rapide des animaux. Elle prit ensuite son élan et et fonça vers la porte. Le garde sentit un couant d'air et comprit vite ce que faisait la princesse, car elle avait déjà utilisée cette technique. Mais c'était déjà trop tard et la princesse fonçait. Le sort ne durait pas longtemps et elle arrivait juste aux écurries quand il s'atténua. Elle sauta sur la licorne et lui ordonna de sortir du palais. Ce fut rapide.
La princesse se promenait tranquillement dans les rues à présent, s'émerveillant de tout ce qu'elle voyait, tellement différent de Donas'Mera...

Algard et Marneus étaient restés ensemble pendant la journée. Ils prenaient à raconter leurs souvenirs. La nuit tombée, Algard se leva.

- Sincèrement désolé, mon ami, mais j'ai un contrat et la nuit est le meilleur moment pour l'accomplir.

Ils se serrèrent la main. Algard prit la porte et sortit (non, je ne ai pas emmené la porte avec moi XD). Les rues étaient sombres et ténébreuses. Il marcha un moment, car il ne savait pas encore comment il s'y prendrait. Mais il vit soudain une silhouete mince allant parmi la ville. Il ne prêta pas attention, jusqu'à ce qu'un feu allumé dans une maison ne révèle une paire d'oreilles pointue.

* Non, ne me dis pas que... C'est sûrement un piège, c'est trop facile, beaucoup trop facile *

Il s'avança doucement vers la femme. Arrivé à quelques mètres, elle se retourna et Algard vit un visage magnifique, beauté elfique à l'état le plus pur et le plus délicat. Quelques mèches cachaient son oeil gauche, mais l'autre... l'autre était profond et énigmatique. On eut dit qu'il voulait nous parler, nous interroger. C'était la première fois qu'il vit un être aussi parfait, et il en tomba éperduement amoureux. Il eut envie de tout quitter, tout abandonner juste pour elle. Mais il le savait, il n'aimait qu'un rêve et une ombre, elle était princesse des elfes, et il était... il n'était rien, à part un héritier maudit d'une famille massacrée et un hors-la-loi, tuant pour de l'argent. Il resta là, attendant qu'elle réagisse.

La princesse s'était promené toute la journée dans la ville d'Askant. Elle était ravie, elle avait vu tellement de choses qui lui avaient beaucoup plu...
Elle prenait le chemin du retour à présent. Il faisait nuit et elle essayait de se rappeller de l'endroit où était le petit palais dans lequel ils logeaient. Mais même la licorne Fëanary ne pouvait l'aider... Ils étaient perdus! Guikouk sortit sa petite frimousse et observa avec des yeux endormis l'endroit piteux où ils se trouvaient.
Des courtisanes discutaient avec des assassins et des voleurs rodaient. La princesse mit sa capuche et affronta sans ciller les regards extravagués de ces étrangers.
Mais l'un d'eux était plus persistant et Eloca regarda l'homme qui la regardait de cette manière, elle, la grande princesse des elfes Eloca Elemmìre Anàrion!
Cet homme-là avait un visage glacial, mais son regard était chaleureux. Il était couvert de bosses et d'éraflures, et parrassait être un guerrier aguéri. Une drôle de sensation envahi la princesse, une sensation qu'elle ne connaissait pas, ce qui l'effraya. Mais elle frêna tout de même Fëanary et descendit de celle-ci lentement. Elle regarda l'homme sans bouger, puis lui dit d'approcher.

Euh... Comment t'appelles tu, humain?

Après une bonne heure de discution animée, Arkzan sortit de chez Lagor pour retourner au palais, lorsqu'il tourna dans une ruelle, qui était à peine assez large pour laisser passer Aile d'Argent, il tomba sur sa fille, qui était censée être au palais.

- Eloca, s'écria Arkzan, ma fille, pourquoi as-tu quitté le palais, il se tourna vers le jeune homme, bien le bonjour, Ami, j'espère que ma fille ne vous a point importunez?

[HRPG] Merde, mon plan a échoué XD [/HRPG]

Algard regarda le grand elfe et fut impressionné par la puissance qu'il dégageait. Mais il n'eut pas le temps de répondre. Il entendit un petit bruit, si petit que sel un assassin comme lui aurait pu entendre, à force d'être toujours aux aguets. Et il vit Dunuther sur le toit d'une maison, arc à la main, corde prête à envoyer à envoyer une flèche que l'autre main tenait sur la princesse. La flèche vola en direction de sa cible. Et Algard eut le réflexe de l'arrêter en faisant apparaître de la glace devant la flèche pour la stopper. Il se rendit compte qu'il avait révélé son nom par sa magie, vu que seuls les descendants d'Elendar sont capables de maîtriser la glace à ce rythme. Et vu qu'il était le seul survivant, ils ne tarderont pas à se rendre compte qu'ils ont devant eux le chef de la main de feu, la plus puissante guilde de hors-la-loi.

- Merde!

Sans réfléchir, il partit en courant, à travers les ruelles étroites pour ne pas que le roi ne le rattrape en chevauchant son griffon. Il s'arrêta alors. Il se trouvait dans une impasse.

Tout s'était passé si vite, le mur de glace, la flèche, Arkzan se ressaisit, il prit Zon'ir et visa le tireur embusqué, l'éclair l'atteingnit en pleine poitrine, puis il reporta son attention vers le jeune homme qui venait de les sauver.

- Merci d'avoir sauver le vie de ma fille, je te suis redevable, dit-il avec un sourire...

Tout s'était passé si vite... Ce sentiment, son père qui était arrivé, la flèche, l'éclair de glace et cet homme qui était parti... Elle le rattrapa avec son père, et quand celui-ci lui fit des remerciements, et qu'elle vit la tête surprise de l'homme, elle souria. Elle se tourna vers son père.

Père, puisqu'il m'a sauvé la vie, puis-je l'inviter à rester quelques temps avec nous au palais?

Elle savait qu'elle allait étonner son père car elle n'avait jamais eu véritablement d'amis et c'était la première fois qu'elle faisait une demande pareille...

Le regard de la princesse le cloua sur place. Il n'oublia cependant pas ce que cette rencontre impliquerait: le hors-la-loi humain le plus recherché de Caar, pour ses vols, assassinats, crimes, découvert par le roi et la princesse des elfes. Il sera sûrement jeté aux cachôts et on apprendra qu'il avait tué le roi Asarion et un contrat voulait qu'il tue la princesse Eloca. Il serait mis à mort, pendu ou torturé. Mais il ne songea pas à s'enfuir. Il ne pensait plus à s'enfuir, il continuait à regarder cette elfe magnifique. Lorsqu'elle parla, et qu'elle demanda à son père s'il pourrait rester avec eux, il ne bougea pas. Il ne savait plus quoi penser.

Arkzan regarda tour à tour sa file puis l'homme, et il remarqua le regard qu'ils se portaient...

- Je veux bien, mais seulement une nuit, dit-il en souriant...

Puis il se retourna et repartit dans la direction du palais, laissant sa fille avec l'inconnu...

Eloca regarda son père s'éloigner, puis son regard revint sur l'étranger. Elle lui dit à voix basse:

Je ne dirais rien.

Puis en parlant normalement de nouveau:

Vous avez une monture? Ce sera plus pratique pour aller au palais... si je retrouve le chemin...

Algard fut stupéfait d'apprendre que la princesse connaissait sa nature et qu'elle était prête à ne pas le révéler. Un immense bonheur l'envahit. Il la regarda avec reconnaissance. Elle continua de parler comme si tout était normal.

- Je possède un étalon, il est attaché devant l'auberge des dieux. Mais elle est assez loin d'ici, le palais est moins éloigné.

Il ne pouvait détacher ses yeux de son visage d'ange.

Ça m'étonnerais que ma licorne vous laisse monter sur son dos... elle n'aime pas les étrangers. Mais nous n'avons qu'à marcher.

Aussitôt dit, aussitôt fait. La princesse s'élança derrière son père, pour ne pas le perdre de vue, car elle ne connaissait pas le chemin. Fëanary la licorne avançait à leurs côtés, et Guikouk était sur l'épaule d'Eloca.

Alors comme ça vous êtes un descendant d'Elendar... Très intéressant... Je suis très intéressée par les grandes familles, c'est comme ça que je vous ai reconnu. J'imagine que vous êtes Algard... à moins qu'il y ai d'autres Elendar et que personne ne le sais... Oh! Je suis désolée, je me suis encore lancée dans un monologue... Mais parlez moi de vous, s'il vous plait! Je suis curieuse de savoir ce qui vous amène ici...

- Je vois que ma lignée est assez connue pour passer la mer et parvenir jusqu'aux elfes. Malheureusement, elle n'est connue désormais que par le massacre qu'elle a subie. Autrefois, elle prospérait et ils étaient considérés comme les plus grands magiciens d'Argor. C'est d'ailleurs ce qui causa se perte... J'ai vécu jusqu'à l'âge de cinq ans parmi les miens et ce furent les cinq plus belles années de ma vie. Mais après... je pense que vous connaissez la suite.

Il se rappela de sa dernière question et essaya de marmonner des paroles ni vraies ni fausses.

- Euh... ce qui m'amène ici... et bien, rien de spéciale... Je suis venu pour rencontrer une personnes et... euh... disons, l'aider à s'endormir...

Il changea rapidement de sujet pour éviter d'autres questions.

- Et vous, vous êtes venue pour participer au conseil d'Askant, n'est-ce pas? Est-ce la première fois que vous y allez?

Algard s'arrêta. Il savait. Cela ne valait plus la peine de mentir.

- Oui, dit-il sans baisser les yeux.

- Ne t'inquiètes pas, dit-il avec un sourire, je suis plutôt doué pour garder les secrets, non, c'est un message que j'ai pour toi, je connaissais ton père, un magicien d'exception qui méritait grandement d'appartenir à la lignée d'Elendar, le soir où ta famille a été assasiné, ton père m'a contacté par magie, il était trop faible pour parler, mais pas pour penser, il m'a dit de te dire qu'il t'aimait et qu'il était fier de toi, que même s'il ne l'avait pas vraiment montré, tu étais ce qui comptait le plus au monde pour lui et qu'il était fier de t'avoir pour fils. Voilà, c'est tout ce qu'il m'a dit avant de sombrer...

Algard baissa les yeux. Son père... il ne se rappellait pas de lui, et il était ému d'entendre ce message. Il aurait donné tant pour le voir à nouveau, ainsi que sa soeur, Viviane, et sa mère, Elena... Il continua d'avancer, puis leva à nouveau la tête.

- Vous n'allez pas me tuer ou me jeter en prison? Je suis conscient du mal que j'ai fait mais je n'avais pas le choix, ce sont les habitants des autres villes qui ont causé la mort de ma famille et si je me dévoilait aux autres, je me ferais tuer. J'ai donc décidé de mener cette vie où je n'ai pas à subir cela.

Arkzan posa une main sur l'épaule d'Algard.

- Ne t'inquiètes pas, je ne ferais jamais pareilles choses au fils d'un ami, dit-il en souriant, mais c'est vrai que en tant qu'assasin, et oui je sais que tu es assasin, tu as commis de nombreuses fautes, mais je pense que nous pouvons tirer un trait sur ce passé...