Ouvre les oreilles, pas les yeux...

Une longue et fine silhouette fendait la foule d'un pas empressé. Le peu du visage qu'on pouvait apprecevoir du visage était une bouche aux belles lèvres rouges, légèrement tordues dans une grimace de mécontentement. Au bout de quelques instant, la personne retira le capuchon noir. Regret pour les personnes qui éspéraient voire un visage. En effet, la moitié supérieure de la figure était couverte par un masque blanc, sans même d'orrifices pour les yeux. L'inconnue passa ses longs doigts blancs dans ses cheveux noirs. Avdotia Androvar eu un léger soupire. Si ses calculs étaient exactes, elle devait se trouver à Askant, dans la place du marché. Le bruit des marchants geulant des slogant accrocheurs, des gens tentant de marchander un quelconque prix, de la foule, lui indiqua qu'elle était au bon endroit. Agacée, elle continua à marcher, ne faisant pas attentions aux injures des passants qu'elle bousculait. Odorat et ouïe aux aguets. C'est enfin qu'elle sentit une odeure caractéristique de métal qu'elle connaissait bien. Des armes. Elle entendit aussi un marchant crier des slogans sur des promotions sur des épées longues. Super...Justement, elle devait racheter une épée longue. Son ancienne avait cassé suite à un coup mal calculé. Ayant embroché une de ses victime, elle n'avait pas prévu que l'arbre serait prit avec...Bref, quand elle avait voulur retirer la lame, elle s'était cassée...La jeune femme se dirigea vers le stand à grandes enjambées. Elle s'arrêta. La voix du vendeur lui demanda si elle avait besoin de quelque chose. D'une voix froide, glaciale, elle répondit qu'elle voulait une épée longue. Un déliement de bourse plus tard, l'affaire fut conclue. Le prix était correct, et elle n'avait pas envie de marchander. Elle accrocha l'épée à sa ceinture et se retourna. Maintenant, il fallait qu'elle trouve une monture. ça faisant depuis un bout de temps qu'elle avait envie d'acheter un cheval. Une monture allait l'aider dans ses déplacements. Ainsi, elle recommença à marcher avec humeur, malgré le fait qu'elle aie trouvé un des articles recherchée. Elle n'avait pas tué depuis un bout de temps. Le meurtre était sa drogue. Et si elle n'otait pas la vie à quelqu'un, au bout d'un certain temps, elle devenait irritable...Elle voulait en finir au plus vite avec ce marché. Elle détestait le monde. Et c'était surement réciproque. Il y avait trop de bruit. Secouant la tête, elle allongea encore le pas, poussant quelques gens au passage. Avdotia Androvar n'était pas ce qu'on appellait des plus amicales...Hé oui, quand on est une tueuse, il faut faire abstraction de ses sentiments...Continuant son chemin à travers la foule, elle sentit l'odeur caractéristique de chevaux, pas très loin. Avançant de plus en plus vite, elle enleva son masque. Quelques passants se retournèrent. La jeune fille avait un visage sublime. Seul problème. Les yeux. Les paupières étaient fermées, et elles ne formaient pas une bosse. On pouvait deviner qu'il n'y avait pas d'yeux dessous. Flippant. Ainsi, elle arriva à coté d'un corral où étaient gardés quelques chevaux. Avdotia s'appuya contre la barrière et tendit la main. Bientôt, elle senti des naseaux veloutés se poser contre sa paume ouverte. N'étant pas du genre à prendre des initiatives, elle attendit que le vendeur, qui se trouvait juste à coté d'elle, daigne lui adresser la parole.

Ayant enfin attendu la voix du marchand, elle tourna la tête. Elle eut un sourire froid, cruel, perfide. Un sourire qu'aurait un serpent avant de vous bouffer tout cru...Les phrase de ce vendeur puaient l'hypocrisie à cent kilomètre. Toujours en caressant lentement le chanfrein du cheval, elle dit, d'une voix si glaciale que même une giclée d'azote liquide parraîtrait chaude comme de la lave:

-Bonjour...Je cherche une monture...

Puis, sa voix, néanmoins toujours aussi froide, avait prit un ton amusé.

-Et je vous préviens, hélas pour vous, nous ne sommes pas près de nous quitter. Je suis très exigeante...N'essayer pas de m'arnaquer, en me fourgant vite fait un vieux cheval boiteux pour ne pas avoir à rester trop longtemps en ma présence...

Elle eut un rire. Un ricanement, plutôt. Toujours aussi sadique.

-Car je le sens bien. Vous êtes un peu gêné par moi...N'essayez pas de le cacher, au moins, vous aurez le mérite de ne pas être hypocrite. Et puis...Je ne vais pas vous mordre...Enfin...ça dépends de vous...

Nouveau rire. Elle secoua légèrement la tête, rejetant une mèche de cheveux noir en arrière. Elle sentait l'angoisse du personnage en face d'elle. Elle s'en délectait. Son humeur était maintenant plus joyeuse. Non, en fait. Quand même pas à se point. Disons qu'elle était à présent d'humeur taquine. Elle aimait jouer avec les autres, tel un chat s'amusant avec un oiseau (mais elle laisse pas de plumes partout, elle, contrairement aux chats!XD). Magnanimement, ou perfidement, elle ajouta:

- Peut être cela va-t-il vous aider sur les chevaux que vous me proposerez, mais je cherche, plus précisément, une jument ou un étalon. Je n'aime pas les hongres...Autrement, question morphologies...Voyons...Il faut qu'il aie un poitrail large et profond, bien ouvert aussi, des membres secs et fins, des sabots solides, une tête finement modelée attachée a une encolure élégante et rouée. Les épaules doivent être inclinées, l'arrière main musclée. Sa tête doit avoir un front large, des oreilles assez petites. Pour les allures...Il faut qu'elles soient confortables, amples, souples. Pour la robe, je ne veux pas de gris. Ils sont trop sensibles. Pas de ladres sur le nez non plus, je ne veux pas qu'il risque de choper un coup de soleil (si si ça arrive des fois!^^)...Pas question d'un cheval qui tique non plus...Pour le caractère, peu importe...

Si exigente soit-elle pour le physique, pour le caractère, Avdotia s'en fichait. Elle arrivait à maitriser n'importe quel cheval...Le gars qui l'avait sauvée et aprit à manier les armes était marchand de chevaux. Il lui avait apprit à monter parfaitement, et à comprendre les chevaux. Ce fut sur un autre sourire cruel qu'elle finit sa tirade, attendant la réponde du vendeur.

Elle attendit quelques intants, après avoir entendu l'offre du marchant. Elle était face au vendeur, immobile comme une statue de marbre. Par ce silence, elle voulait laisser une chance de se repentir à ce pauvre homme. Après quelques instants, sa voix, sèche comme un coup de fouet, brisa le silence en un murmure:

- Très bien. Je vous ai laissé du temps pour que vous essuyez l'affront que vous venez de me faire. Sachez que je ne vais pas me laisser berner si facilement...Haha...Vous n'êtes qu'un pauvre fou. Vous vous arrêtez aux apparences...Je suis peut-être aveugle mais sachez que je vous suis suppérieure en tout points. Ce cheval que vous voulez me vendre à ce prix ne le vaut surement pas. Je le sens bien...Et d'ailleurs...Même le meilleur équidé du monde ne le vaudrait pas. Sachez que je suis très offessée que vous ayez osé tenter de me rouler. Je croyais pourtant que vous aviez saisi que je ne me laisserais pas avoir...

Sa voix était basse, ce n'était presque qu'un grondement. Glacial. Elle avait les sourcils froncés. Nouveau sourire sadique.

-Vous êtes inquiet, je le sens bien. Peut-être n'êtes vous pas aussi bête que je le crois...Vous avez raison d'avoir peur. Hum...Je pourrais vous pourfendre pour votre bêtise de m'avoir sous-estimée, mais néamoins, je ne ferais rien, même si l'envie est grande. Hum...Votre sang doit avoir un gout divin...Oh oui, votre peur, n'en aura qu'augmenté de gout...

Elle s'était approchée du pauvre homme tétanisé, de manière à ce qu'il puisse l'entendre parfaitement. Elle continua sur sa lancée, s'amusant:

-Savez-vous quel gout le sang a? C'est un gout, en premier amer. Très amer. L'armetume du meurtre. Amer comme du vin quand on commence à y gouter. Puis, l'hémoglibine se révèle, magnifique. Sucrée, douce, divine, aux saveurs multiples...Hm...Fondand dans le palais, coulant dans la gorge comme du miel...Fantastique. Le mieux, c'est de boire à même la gorge tout juste tranchée par sa lame. Le sang jaillit comme d'une fontaine. Alors, il faut se dépècher. Coller ses lèvres contre la plaie, savourer la giclée qui ne dure pas longtemps, puis aspirer soi même...Mmmm...En relevant la tête, le sang ruissellant du menton, coulant dans son propre cou...

Et ainsi elle le torturait, lui expliquant ses plaisir maccabres.

D'une voix moqueuse, mais toujours aussi froide, elle dit avec un léger rire:

- Dites moi...Pourquoi voulez-vous absolument me faire partir?Car je vois clair dans votre petit jeu...Pourquoi proposer un prix si haut alors que vous savez que je n'achèterais surement pas? Je n'ai jamais vu quelqu'un vouloir perdre délibérément un client...Mais enfin...Je sais que vous avez un cheval -oh, un seul, mais tout de même un- qui est vraiment parfait. Un vrai cheval, endurant, fort, superbement proportionné, avec du caractère. Un vrai Pur-Sang...Vous en êtes fier, je le sens bien. Mais pourtant j'ai vu mieux...Ne vous inquiétez pas, il ne m'interresse aucunement. Vous n'êtes pas disposé à me vendre quoi que ce soit, ne serait-ce qu'un crin...Heureusement pour vous que je n'ai pas le temps ni l'envie de m'occuper de petites ordures de votre genre...Hum...C'est dommage, j'aurais pu vous rendre quelques services en échange...

Elle se tut un instant. Il pensait surement qu'elle ne pourrait pas l'attaquer. Héhé...Il ne savait pas qu'il avait d'autres manière de tuer que de faire couler le sang. Il y avait des moyens...Plus...Discret. Indolores, silencieux, invisibles. Machinalement, elle passa la main dans sa sacoche, et effleura du bout des doigts une fiole. Un parfum. Rien qu'au toucher, elle savait lequel c'était. Hum...Celui là...Voyons...Ah oui. Il était inodore (bizarre pour du parfum!XD), mais incroyablement mortel. Il lui suffisait d'un petit pchit, et paf, la mort assurée. Décidée à s'amuser encore un peu, elle recommença à parler:

-Dites moi, avez-vous déjà tué quelqu'un? Je ne pense pas. Vous n'êtes qu'un misérable marchand. Vous ne savez donc pas, hélas, le sentiment que cela procure...C'est bien dommage...Et de toute façon, vous ne savourerez pas...Moi par contre...Mmmm...Mon infirmité à fait incroyablement évoluer mes autres sens. Ainsi, je peux entendre les battements de votre coeur. Il va vite. Très. Trop. Vous avez peur. Vous êtes angoissé. Quand on tue quelqu'un, sentir cette peur est magnifique. Il est à votre merci. On se sent tout puissant. Ecouter le coeur s'arrêter de battre, des fois lentement, des fois, d'un seul coup...Ah...Que de petits plaisirs en ce bas monde...

Elle s'arrêta, un instant, rêveusement. Puis, elle sorti une fiole de parfum. Elle montra au marchand et dit:

- Hum...Peut-être que vous ne voulez pas me vendre de monture, mais ce n'est pas réciproque. Voulez-vous du parfum. Celui-ci est spécial. J'ai utilisé de la belladone. Et aussi un peu de rose noire...Alors, ce parfum, en une seule vaporisation, peut donner des hallucinations, des nausées, des crises de folie. Si vous en utilisez plus, ça ira jusqu'à la mort...J'en ai d'autres autrement...

Elle arborait un large sourire inquiétant.

Gardant son sang froid, rangeant sa fiole, le visage fendu d'un sourire infernalement innoçant, elle répliqua, d'une voix naïve:

- Excusez moi, il y a méprise. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Je voulais lui acheter un cheval, mais hélas, le prix était bien trop élevé. Hélas, je crois qu'il a quelque chose contre moi. Je n'aurais jamais pensé qu'un marchant puisse avoir des préjugés contre une pauvre aveugle, ou même simplement vouloir faire fuir un client, tout simplement...

Elle eut un moue déçue. Elle savait jouer parfaitement la comédie, on s'y laissait prendre facilement. Elle eut un soupir triste. D'une voix un peu larmoyante, mais pleine d'espoir, elle rajouta:

- Je ne suis qu'une pauvre parfumière. Je vends des parfums...Juste de simples parfums. Enfin, aussi des parfums nocifs, je l'avoue. Mais c'est pour me défendre. Je ne les utilise que pour mon usage personnel. Plusieurs fois on a essayé de m'agresser, facile, contre une pauvre aveugle...

Se sachant entourée de monde, gardes, badauts, elle sortit un flacon de la grande sacoche elle le tendit devant elle, et reprit:

- S'il vous plait, voulez-vous m'acheter un parfum? Une petite fiole, ce n'est pas très cher, proposez-moi un prix. Ce flacon contient un parfum que je trouve absolument divin. Voulez-vous sentir? Il n'en a pas besoin de beaucoup, un coup suffit et la senteur se répend rapidement!

Elle pchitta un petit coup. Mais ce simple petit pchit embauma l'atmosphère d'effluves absolument admirables. L'odeur était absolument envoutante, enivrante. Souriante, le visage figé dans une mimique d'espoir, elle tendait le prafum devant elle, a deux main, comme si c'eut été ce à quoi elle tenait le plus au monde. Elle était très convaincante, dans son rôle. Elle aurait pu avoir la place de la petites filles aux allumettes dans une pièce de théatre!XD Elle avait penché la tête de coté, lui donnant un air irrésistible. De toute façon, personne n'avait entendu la conversation avec le marchant. Elle était sûre de s'en sortir. Elle décida d'appuyer encore plus sa cause en rajoutant:

- Vous savez, je ne voulais rien de mal. Juste une monture pour m'aider dans mes déplacements...Je voyage beaucoup. Je suis à la recherche de ma soeur. Ma jumelle. Nous fûmes séparés quand on m'arracha les yeux, et à elle la langue. Oh, ma pauvre soeur. Ivana! Ma pauvre Ivana! Vous, l'avez-vous vue, en avez-vous déjà entendu parler? S'il vous plait, si vous savez quoi que ce soit sur elle, dites le moi! Je ne survis que dans l'espoir de la retrouver un jour...Mais peut-être est-elle déjà morte? La pauvre, muette, seule elle, si douce, si fragile! Ohhhh Ivana...Ivana Ivana...

Avdotia était à genoux, le parfum serré contre elle comme si c'était sa soeur. Elle avait presque crié ces phrases dans un sanglot déchirant. Evidemment, elle ne pouvait pas pleurer, mais si elle en avait été capable, les larmes auraient ruissellé le long de ses joues comme un torrent. Sa voix étaient brisée, désespérée. C'était à en pleurer.

Elle se releva, le visage rayonnant, stupéfait, mais illuminé par une joie intense. D'un geste mécanique, elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille. Un sourire adorable éclairait son visage.

-Merci!Oh merci beaucoup! Bien sûr, je partirais avec vous! Tout ce que vous voudrez!

Elle s'était aggripée au bras du garde, comme à un radeau de fortune, le visage empli d'immense dévotion. Sa voix redevenue enfantine, elle demanda:

- Puis-je vraiment choisir un cheval? C'est tellement gentil de votre part!

Lachant le généreux garde, elle s'approcha du marchant. Elle dit avec douceur:

- Je devrais vous en vouloir d'avoir proféré de telles calomnies contre moi...Et pourtant, je n'y arrive pas. Il y a trop de haine en ce bas monde pour détester son prochain pour une chose aussi futile que des mots...

Elle ne pensait pas ce qu'elle disait. Elle détestait le marchant. Elle détestait tout le monde, hormis sa soeur. Au moins une vérité dans ses mensonges. Elle mentait aussi en disant que les mots étaient futils. Au contraire, pour elle, les mots étaient précieux. Les mots étaient des armes. Il n'y avait rien de plus dangereux que les mots. Et sa soeur était alors sans défense...

- Je ne vais donc pas prendre votre pur-sang. Je sens bien qu'il reprénte beaucoup pour vous...Je vais donc en choisir un autre...

Elle se dirigea vers le corral et sauta prestement par dessus la barrière. Elle attendit. Des chevaux arrivèrent rapidement vers elle. Avdotia avait beaucoup de feeling avec les animaux en général. Elle carressa les animaux avec douceur. Au premier touché, elle sentait comment était l'animal. Mais rien de ce qu'elle voulait vraimment. Elle se redressa légèrement, les narines ouvertes, humant l'air. Et là, elle sentit un équidé, plus loin, dans un coin reculé du paddock. Intriguée, la jeune femme s'approcha. C'était une jument. S'approchant, Avdotia entendit le cheval renacler furieusement, soufflant bruyament avec force. L'animal se cabra, battant l'air de ses sabots. L'humaine resta plantée là, un sourire au lèvres. Le cheval arquait l'encolure, se cabrait, faisant claquer ses dents à coté du visage d'Avdotia,...N'importe qui aurait déjà déguerpi en courant, mais pas elle. Quand la jument eut fini son manège, Avdotia approcha et carressa du bout des doigts l'encolure blanchie d'écume. Le cheval ne broncha pas. Tout le monde en fut étonnée. Voir cette démone de jument poser la tête contre le torse de la jeune fille était absolument incroyable. D'une voix décidée, elle trancha le silence:

- Je veux cette jument.

Elle cru entendre une vague protestation mais elle coupa:

-Je la veux. A point c'est tout. Elle est superbe. Je sais qu'elle est très maigre, teigneuse, méchante. Je sais aussi qu'elle rue, et qu'elle n'hésiterait pas à attaquer un humain. Elle n'a jamais été montée non plus, mais c'est mon problème. Mais je m'en fous. Je la veux.

Malgré son ton sans appel, elle sourait, caressant le chanfrein, dégageant bien le toupet emmêlé.

Ravie, elle sortit la jument du corral. Elle gardait les coins de sa bouche étirés, comme elle avait vu les humains le faire tant de fois. Un sourire. Cela ne représentait rien pour elle. Une simple expression faciale parmi tant d'autres. Flattant doucement l'encolure de la jument devenue etrêment docile avec elle, Avotia avança de quelques pas. Elle réfléchissait. Comment allait-elle faire pour se dépêtrer de ce saleté de garde? Elle renifla dédaignesement. Rien qu'à l'odeur, elle sentait que cet homme n'était qu'un tas de muscle sans cervelle, ne pensant qu'à la guerre, à se battre, à rabaisser les autres. Elle sentait que la perpective de l'arrestation de quelqu'un, pour lui, était quelque chose d'exitant. Il aimait montrer son autorité à quiconque passait dans le coin. Mais avec ce parfum...La jeune femme savait qu'il était à présent à ses pieds. Elle pourrait lui demander de sauter d'une falaise, d'aller tuer le roi, de faire n'importe quoi et il lui obéirait. Fantastique. Malgré son habitude, elle admira la force des parfums. D'une voix enfantine, elle demanda au garde:

- Dites-moi, avez vous du matériel pour les chevaux?Car je ne possède rien pour soigner ma ravissante jument. Je n'ai ni selle, ni filet, non plus...Et je n'ai pas assez d'argent pour acheter quoi que ce soit...

Elle avait légèrement penché la tête de coté. Elle savait qu'elle aurait pu se comporter comme la pire des garce, il lui aurait tout de même mangé dans la main. Mais elle préférait assurer ses arrière, au cas où son parfum...Non. Inutil. Son parfum serait toujours éfficace. Elle détestait jouer à ce petit jeu. Elle n'aimait pas être cette gentille petite marchande. Certes, c'était amusant, mais on se lassait vite. En attendant, elle frémissait d'impatience. Elle aurait déjà voulu être loin! Elle se réjouissait de son prochain employeur. Elle avait tellement hate d'assassiner à nouveau! Elle pouvait joindre ses deux plaisirs: Le meurtre et l'argent. En assassinant pour quelqu'un, elle gagnait des écus...C'était enivrant. Rejetant ses cheveux en arrière, Avdotia imagina son prochain meurtre. Peut-être sera-t-il celui du garde? Oui, un meurtre masqué en suicide...Bien avant, elle lui aurait prit tout son argent...ça compensera de l'empoyeur inexistant dans cette situation. La jeune femme se demandait aussi, comment allait-elle appeler cette jument, si belle? Le cheval était noir, mais elle s'en fichait. Evidemment, le nom lui vint tout seul à l'esprit. Ivana! Oui Ivana. Cette jument avait un caractère autant affirmé que celui de sa soeur, et en même tant, était une crème! Parfait. Parfait...Tout était parfait pour l'instant...

- Au fait, j'ai décidé de l'appeller Ivana. Tout comme ma soeur, en sa mémoire...

Voix mélancolique, larmoyante, sans en faire trop. Le dosage parfait, tout comme le parfum...

+7 prp!
Total actuel: 66/66 prp

Le garde regardait la jeune femme avec des yeux de merlan frit, et acquiesçait à n'importe laquelle de ses paroles. Elle demandait du matériel pour sa jument... Le garde regarda tout de suite le vendeur de chevaux.
"Je vous achète tout de suite une selle, une bride et de quoi nourrir et panser le cheval! Apportez moi vite tout ça!"
Le vendeur avait déjà été giflé par le garde et ne voulait pas à être frappé de nouveau. L'air menaçant du soldat finit par le faire décider de courir vers les étables pour en ramener le matériel demandé. Le garde prit le tout et le montra à la jeune femme.
"Pouvons nous partir tous les deux à présent?"
Il était assez ridicule, et la jument, qui avait un caractère un peu sauvage, essaya de le mordre, cependant elle était trop loin du garde.

/hrpg/ Je vais essayer de reprendre ça avec toi, mais je ne MJ pas aussi qu'Algard, j'imagine... /hrpg/

/hrpg/ Oki!^^ J'suis contente, Algard il métait très longtemps à répondre...-_- /hrpg/

Avdotia cacha un petit sourire quand la jument voulu mordre le garde. Imperceptiblement, elle lui murmura à l'oreille:

- Chuuut ma belle...Ne t'inquiète pas, son heure viendra bientôt...Tout bientôt...Je ne vais pas rester avec cet immondice longtemps...

Personne n'avais entendu ces paroles, fort heureusement. La jeune femme caressa l'encolure de son cheval puis dit à l'homme:

- Oui, nous pouvons partir...

Evidemment, le garde porterait les affaires pour la jument. Hé oui, le parfum révélait souvent une galanterie insoupsonée!Et pas seulement...La jeune femme réfléchissait. Comment faire pour tuer le garde, sans que personne ne soupçonne rien. Elle arrivait à tuer et à faire disparaître le cadavre, mais vu qu'on ne voyait plus la personne, on devinait qu'il était arrivé quelque chose. Dans cette circonstance, le marchand venait tout compliquer. Il se douterait qu'elle était dans le coup, même s'il n'avait aucune preuve et que personne ne le croirait...Oh, et puis, de tout façons, elle trouvera bien quelque chose, ce n'était pas la peine de s'en préocuper! Le marchand de chevaux était bête, il ne pourra pas deviner ce qui se passera...Souriante, Avdotia replaça une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle ne laissait rien paraître de toutes ses pensées maccabres. Elle s'avança de quelques pas, suivie de près par la jument. Cette dernière gardait sans cesse les oreilles couchées, les yeux brillant de colère. Elle piaffait, secouait la tête puis arquant son encolure, battait de sa queue ses flancs maîgres. Elle était décharnée, teigneuse,...On devait se demander pourquoi choisir ce canasson, alors qu'il y avait des chevaux beaucoup mieux dans l'enclos...La réponse...A voir dans les prochains épisodes!XD

/hrp/je ne te met pas de prp, tu en as assez comme sa XD/hrp/

Le garde la suivit sans attendre plus. Il ne se doutait en rien des intentions criminelle de sa dulciné. Le parfum agissait toujours et sûrement pour une longue durée encore.

Ainsi il la suivait, le sourire aux lèvres, ne la quittant pas des yeux et ne se demandant pas où il la menait.

Ils avançaient à pieds parmi la foule, le garde n'ayant pas de monture. Ils n'avançaient pas vite à cause de la foule présente et beaucoup de monde tournait la tête pour voir passer Avdotia...
Le parfum agissait sur tout le monde, mais pas autant que sur le garde, celui-ci devait être beaucoup plus faible que la moyenne...

/hrpg/ méchant Marny!^^ C'est pas parce que t'es jaloux que tu dois pas me donner de points rp!XD /hrpg/

Elle continuait d'avançer. Elle préférait attendre d'être dans un endroit moins peuplé pour pouvoir débourrer la jument. Des fois, Avdotia jetait quelques regards en arrière, pour voir si le garde suivait toujours. Oui. Il la suivait comme un petit chien. C'était parfait. Tout les autres gens laissaient la jeune femme passer, comme s'il s'agisait d'une reine, aveuglés par le parfum. Heureusement, si on leur demanderait plus tard, pourquoi ils s'étaient écartés, ils répondront invariablement: C'était une reine, une princesse, un ange descendu du ciel,...Et ils ne la reconnaîtront pas...Qui maîtrise les odeurs maîtrise le coeur des hommes...Quoi de plus vrai? On a longtemps sous-éstimé l'odorat. Alors que c'était le plus important...Hélas, le royaume des odeurs ne laissait aucune marque visible dans l'histoire...Ou heureusement...Sentant un endroit dépourvu elle se dirigea par là.

- On va par là bas, voulez-vous?

Même pas besoin de poser la question. Le regard éperdu de passion, il la suivait fidèlement, sans se soucier de la jument qui désaprouvait fortement qu'on approche de trop près. Ils s'enfonçaient dans le chemin désert, pavé...Bon. Bientôt le moment fatal. Tout bientôt...Faire croire à une attaque cardiaque? Non, elle n'allait pas dépenser du parfum pour un gars qui n'en vallait pas la peine. Prendre son parfum après? Non. Aucun interêt. Faire croire à un vrai meurtre doublé d'un vol? Pas mal du tout. Solution validée. Lachant la longue attachée au licol de la jument qui s'arrêta, restant bien tranquille à coté d'Avdotia, la jeune fille dégaina son épée. Il ne vit pas le coup venir. La lame lui traversa impecablement le coeur. Propre, sans bavure. Dans le cadre de son métier, on aurait qualifié ça de bon travail. Mais elle n'était pas en mission, cette fois. Le corps resta un moment debout, figé de stupeur alors que la lame de l'épée ressorti rapidement, puis il s'éffondra à genou, puis par terre, maculant le sol de sang. Avdotia délia précautioneusemnet la bourse du garde mort, elle la cacha dans son sac. Puis, laissant la jument lécher le sang par terre, la jeune femme courut dans la place du marché. Le parfum faisait toujours effet. Elle s'écria:

- Le garde est mort! Il me suivait pas là bas, puis j'ai entendu du bruit! Je me suis retournée et j'ai senti l'odeur du sang! Je sentais qu'il était mort. J'ai entendu des gens s'enfuir. Il y avait aussi le tintement de l'argent dans la bourse! C'était des voleurs!

/hrp/Je voulais laisser du suspens ^^/hrp/

+ 12 prps pour les deux posts précédents !
Total actuel : 78/78 rp

Les badauds regardèrent Avdotia arriver en courant, les yeux ronds. Ils se précipitèrent vers elle, en lui demandant s'il ne lui étaient rien arrivé. Le parfum faisait son office...

Un groupe de garde arriva en fendant la foule, pensant avoir à faire à une rixe une fois de plus. Ils furent surpris en voyant Avdotia seul au milieu de cette foule. Les badauds leurs expliquèrent rapidement la situation. L'un deux (visiblement le plus haut gradé) s'adressa à elle.

- Vous n'avez pas vu le criminel ?
Ayez l'obligeance de nous conduire sur le lieu, vous nous expliquerez tout en détail pendant notre marche.

Fébrile, elle avançait en tremblant légèrement. Elle continuait d'avancer, à grandes ajambées. D'une voix légèrement irritée, elle dit:

- Si j'ai vu quelque chose? Evidemment que non! Je suis aveugle! J'ai juste senti une odeur inconnue s'appocher, puis du sang, et l'odeur s'est rapidement éloignée. Je suis un peu revenue en arrière, et j'ai trébuché contre le cadavre. Et c'est tout...

Elle senti qu'elle était arrivée au bon endroit.

- C'est la.

Elle senti des naseaux veloutés de fourrer dans son cou. Sa jument. Avdotia sourit. Elle était restée là à l'attendre. Bien. Très bien. Caressant le chanfrein de son cheval, elle dit au badauds qui regardaient stupéfait le cadavre:

- Puis-je m'en aller? Je ne veux pas rester ici, là où il a été assassiné!

Détail amusant, le garde voulait qu'elle reste avec lui, et il ne lui avait même pas dit son nom...La jeune femme entendaient les gens constater que la bourse du garde n'était plus là. Conclusion évidente, c'était un vol. Se dirigeant grâce à l'odeur du cuir, elle ramassa la selle la bride, et les autres affaires pour la jument. Elle dit à l'oreille de l'animal.

- Ne t'inquiète pas, je ne vais pas t'appeller Ivana. Quand je la retrouverais, elle sera surement pas très contente...XD