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 La Vie De Château.

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Ashenie
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MessageSujet: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeSam 26 Juil - 20:59

"- Quoi? Mais ce qu'il y a encore?
Qui es tu pour me dire ça? Non non. J'ai du travail, moi. Allez donc piailler ailleurs, bande de vautour! Rapaces! Ivrognes! Oui, quatre breagh, j'y coure! Mais je suis naine, je ne vais pas aussi vite que vous!

-Hein? Taisez vous ivrognes! Soûlards! Je vais vous apprendre moi! Ça.. un bon coup de hache, croyez moi. Elle va pas faire long feu la coquette!

- Mais qu'est ce'tu m'veux? Ah non, je ne sais pas! Je tends pas l'oreille à ces choses là! Je n'aime pas parler! Ça fait ragots!

-Oui une seconde j'arrive! On déguste! On déguste! Bande de saouls! Tout se monnaye cher ami, tout! Hein? Qu'est ce que tu me veux maintenant!? Oui, il m'arrive de croiser la gente comèreuse, ça et là! Mais c'est comme les gobelins, plus ça grouille, plus ça comprend rien. Ben alors ma chenillaude? Qu'est ce que je vous sers?

- Ça suffit! T'en as pas assez de m'interrompre? Tu vois pas que je suis occupée? Un peu d'amour! Laisses moi savourer... Une vieille naine comme moi. La vie est dur. J'en ai eu de l'amour! Y'a bien longtemps. Première Rose Naine! Ça c'était la belle époque... M'enfin! J'ai rien a regretter!

- Le breagh vous dites? Oh, c'est jamais rien qu'une vieille recette naine v'savez! Ça façonne une vie tout ça! Mais je vais pas me plaindre! J'ai de la clientèle à satisfaire!

- Quoi encore?! Tu vois pas que la célébrité m'attends! MOI! La Rampiette! T'as pas fini non? Mais comment ça ma voix est masculine? C'est pas parce que les années l'ont ternie qu'elle est plus la même! Siiiii! Elle est encore très féminine. Un peu ébréché certes! M'enfin je ne suis pas de ces fourgandiolles qui soulèvent leur jupons naïvement! Un peu de respect pour les figures du mondes! Va jouer aux cartes!

-Pour sûr! J'ai eu plus de classe dans ma jeunesse que ces dames à froufrou et à dentelles! Ces prudes bouchées de l'arrière train plus gros qu'un montagne qui ont envie de s'en mettre plein la troufignolle sans l'avouer! Bah! Et pourtant ça attire, comme les mouches et...

- Ça suffit! On ne touche pas aux filles! Bandes d'ingrats! Ça se monnaye ça! Que je lui en foutrai deux moi! Continue et je sors ma hache! Non mais!

-Vous dites? La Princesse? Oh non je ne sais pas.. racontez moi...

-Ah oui! Ils en sont restés là vous dites?! Étrange.. Attendez voir! Oui... Ça me reviens! J'en ai entendu parlé. Cet espèce de pimbêche écervelée! Son nom me reviens... Phossil! A moins que ça ne soit Phicelle! Quoi qu'il en soit, Elle affirmait que la Princesse avait soulevé sa jupe devant le garde, ce qui est faux bien sûr, m'enfin! Vous connaissez la comère! En revanche il se dit qu'ils auraient échangé plus qu'un regard croyez moi... Siiiii! C'est un habitué qui me l'a rapporté, ce n'est pas comme si...

- Ça suffit! Tu veux pas un tonneau aussi! Que je vais m'occuper de ce poulpe à coup de balais dans le derrière, et pas que par le manche croyez moi!

-Et ça continue à jouer à touche-pipi! Que je vais le leur bruler à l'alcool! D'ailleurs; Ils l'ont amené ici! Qui? Mais vous ne suivez pas l'actualité ma parole! Le vieillard! Il aurai essayé de violenter la Princesse.. Non? Vous ne me croyez pas! On ne remet pas en doute la parole d'une naine! Eh Cette princesse, euh.. Ash-est-nue! Oui c'est ce que je dis Linge-et-nue Ashenie!Eh bien.. Elle trouverai son compte de plaisir dans les diverses agressions! Regardez ce vieillard qui lui a sauté dessus comme un vers en manque de pomme! Elle n'a pas daigné s'en défendre! V'savez, y'a même pire! Elle l'a défendue auprès du capitaine jaloux! Oh pour sûr! Elle joue les saintes dans la place public, mais l'ivresse la prend des qu'elle est dans la chambre, et le plaisir soumis n'est pas loin! Enfin c'est c'qu'on dit! Moi je ne suis pas les racontars et autres commerce de voisinage! Langues bien pendues et autres, çà ne me connais pas! Bon je ne dis pas, courtoisie oblige! Mais vous vous en serez rendue compte, -Tempus me garde- je ne suis pas de ceux là!

- Ca suffit les laquais! Un peu de respect Pour la vieille Rampiette! Ah mes vieux os.. ils me font souffrir!

- Au revoir l'ami! Oh et tenez! Vot'Breagh! Ça vous fera 25 écu! Prix d'ami! Mais siiiiii!

-Oui, oui! J'arrive. Au plaisir l'ami. Tout n'est que rire à gosier déployé ici! Reven'ez m'voir!"
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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeDim 27 Juil - 2:46

La lune décroissait sa lumière sur la ville. Les étoiles étincelaient de splendeur sur la grande cité ternie par la lueur du soir. Calme, elle scintillait sous la dame blanche; et ses milles éclats. Le ciel dégagé était d'un bleu terne, virant au noir par endroit, des plus simplement magnifiques. Sur les jardins extérieur du palais, les lucioles virevoltaient autour du majestueux pommier aux fleurs blanches refermées. L'une d'elle dansait à l'écart, puis lentement se dispersait. Elle tourbillonnait autour d'un lys dont le bouton blanc était refermé. Sa lumière combattait la pénombre avec courage. Seule, elle s'avançait, ses petites ailes transparentes battaient de toutes leurs forces dans les hautes herbes. Elle éclairait maigrement l'allée de pierre noires, et fonçait vers la herse de fer brut. L'air parfumé, si compact, se fendait à son passage. Elle semblait attirée par les divins mystères de la garde, dont l'armure étincelait sous la lueur tamisée de la lune. Les rayons argentés perçaient le petit jardin luxuriant d'une lueur douce et blottie contre la fraicheur du soir. La luciole brillante s'en allais rôder le garde, avant d'être balayé d'un revers de main. Le jardin tournait soudain, le vent poussait, la lune chantait... La luciole remontait, encore et encore, le long du mur blanc en marbre du château étincelant. Les pierres se succédaient,elle tournait d'est en ouest, virevoltait autour de la plus haute tour, et tombait lourdement de l'autre coté du château. Elle était dans un épais tunnel noir, et voyait une lumière blanche, ternie de jaune se dessiner. Lentement, elle approchait. Un balcon se dessinait. Une rambarde d'or était soutenue par des pieds en cire sculpté, tous représentants une beauté différentes du temps. La première, face au soleil, représentait la Nérethis d'orient. Elle avait été l'une des favorites les plus célèbres d'un des sultans d'Hazadraq. Sa méfiance n'avait eu d'égale que son charisme. Sa peau était cuivrée et son teint mat ne laissait voir distinctement que ses yeux clairs dans la pénombre. Elle semblait avoir été le fruit d'un métissage de la beauté, de la rondeur noir et douce du sud, et des traits fins et longs de l'orient. Elle arborait un corps pur, nu, de tout éclat. Sa peau avait été façonnée par deux maître artisan, mêlant sculpture et peinture. Elle semblait figée, caressant ses cheveux noirs tressés, et longs. Les langues populaires du désert avaient rapporté qu'elle avait d'abord connu l'atrocité de l'esclavage. Puis qu'elle avait été rachetée aux enchères par le sultan lui même, épris de son unicité. Parmi les favorites, elles était méfiante et reniée, tant sa différence marquait. La seconde, légèrement plus inclinée vers le nord, représentai la cadette des filles d'Harabaz Elkab. Il avait été un puissant dirigeant, en ce même désert. Tyrannique et égoïste, il avait engrangé des montagnes d'or au détriment de son propre peuple. Les légendes racontait que Ralathin Elkab avait connu la pureté toute sa vie, exilée dans le désert à l'aube de sa seizième année. Elle avait de grands yeux noirs, et sa peau avait un teint cuivré, dont la clarté rendait cette propriété désertique. Ses cheveux, d'une longueur extrême, était lisses, soyeux et abondants. Ses cheveux étaient ramassés dans de fins anneaux successifs, qui tombaient le long de son dos. Elle se tenait, gracieuse et légère, comme sculptée dans l'envolée d'une danse transit. Elle arborait une nudité douce. La troisième, figée vers le nord-nord est était une amazone réputée pour sa mystérieuse grâce envoutante. De fins cheveux bouclés tombaient sur ses épaules. Ses yeux d'émeraude scintillaient dans la nuit. Elle arborait fièrement sa nudité mariée à sa musculature. La beauté suivante n'était autre que la sorcière Neiresh. Rousse, les yeux topaze, la peau mat, elle avait été l'une des femmes les plus recherchés d'Askant. Ses jupons volants et sa magie interdite avaient soulevé le cœur de la gente masculine. D'après les mauvaises langues, le sorcière aurait conservé un grimoire de recettes douteuses, qui lui aurait permit d'abuser encore et encore des esprit faibles de la cité. Le destin voulu qu'elle finisse par abuser d'un jeune enfant ingénu. La famille, richement noble, n'avait vu qu'une coupable. Ils l'avaient déniché, et l'avaient forcée à crier avant de lui couper la langue. Elle avait fini, exposée aux yeux de tous, l'insultant, dans un bucher sans appel. Le sculpteur l'avait représentée nue, les mains liées, le visage tourné vers le ciel. La suivante avait été l'une des principales reines d'antan, plus connue pour sa popularité que sa cruauté. Elle avait les cheveux bruns, lisses et courts. De fins yeux noisette en amande se dissimulaient dans l'obscurité. Elle avait été représentée nue, et pulpeuse, les lèvres avancées, en deux sangsues venimeuses. Enfin, tournée vers l'ouest, la dernière n'était autre qu'une princesse dont la beauté avait ensoleillé le monde de Caar. Elle avait été cueillie par un noble chevalier, au service de son bon roi. L'amour cependant avait fait front au mariage. Nul ne sait comment les deux amants succombèrent, les légendes divergent, mais un supplice éternel fut récurent dans toutes les bouches : la mort. La jeune femme, les yeux rond et azure, était à genoux, les mains tendues vers le ciels. Ses cheveux longs, blonds et ondulés tombaient jusqu'à ses fesses. Elle cachait, seule, pudiquement sa nudité.
Sur le balcon, trônait un vase ornée de six fleurs de provenance différentes. Le Balcon en demi-lune s'étendait sur quelques mètres, sur lequel s'élevait deux colonnes de marbres polies. Entre elles, un fin rideau de soie cachait maigrement une chambre à coucher. La chambre était ronde. Sur le coté droit se tenait une magnifique collection de poupée en porcelaine. Des pièces uniques fabriquées sur-mesure. L'ingéniosité naine et elfe avait allié forge et dextérité pour parfaire ces petits modèles de droiture, dont les yeux suivaient tour à tour un mouvement de droite à gauche, qui vous laisse un frisson froid dans le dos. Elles avaient été parée de robes sur mesures, pièces de collection invendues et rare. En face trônait le lit à baldaquin de soie, dont les draperies tombaient jusqu'au sol recouvert d'un tapis sur lequel la représentation d'une toile célèbre avait été appliquée. Un femme nue avait été dépeinte. Sur sa peau était peint le tableau du jugement dernier. Les courbes de son corps suivaient l'ombre et le relief de la scène. Le bleu du ciel se mêlait au rouge des flammes; et se fondait indistinctement l'homme, la terre et le reste de la création sur le ventre de la créature féminine. Une fine lueur ternissait la pièce d'une lumière jaunie. Ashenie De Sephren était à genoux sur le lit, dans une robe de nuit somptueuse. Rosée, elle arborait un longe camisole, semblable à un manteau transparent, dont les manches, et l'extrémité de la robe se finissaient en de lourdes plumes roses, douces, et abondantes. Béraude coiffait ses cheveux mouillés avec soin et entrain. Elle sortait de ce rendez-vous frais et rassasiant, cette soirée de flamme que promettait le jeune pauvre juvénile, qui venait d'expérimenter les joies du plaisir. Ashenie songeait, silencieuse, et rêvait à ces contes de fées fabuleux. Des ailes de papillon lui poussaient dans le dos, et elle s'envolait par delà la clarté des étoiles rejoindre son amont. Certes, elle aurait sa place parmi les étoiles choyées et chéries. Mais le destin la laissait à des chimères incessantes, des rêves d'enfants. Cligne, Papillotte.. Et Sandore...
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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeDim 27 Juil - 22:04

La bougie étincelait de sa maigre lueur sur toute la pièce d'une forme parfaite. Le halo de lumière vibrait au grès du vent, et les ombres qu'il dépeignait sur les murs recouvert de papier-peint, et de voiles de satin tremblait, comme apeurées par les sombres chimères qui émanaient de la nuit étoilée. Un long lustre éteint se balançait doucement. Les longs fils d'or scintillaient sous la dame blanche luisante. Le lustre doré émettait quelques tintement, au soulèvement du fin voile qui séparait la chambre du balcon. Il surplombait la créature féminine, dont le ventre abritait les aléas de la création. La chambre hermétique résonnait des pensées accablantes, tournoyant autour du corps de la jeune princesse. Ses longs cheveux blonds tombaient en une longue cascade ondulée jusqu'au bas de ses reins, et caressaient sa peau douce. Ses yeux clairs contrastaient avec le halo de lumière jaunie dans la pénombre de la pièce. Sa tête était légèrement oblique, et son regard se portait sur le petit balcon. Elle exposait son cou fin au dessus de ses petites épaules. Son bras gauche était gracieusement posé sur la courbe de sa taille, et de repliait au niveau de sa hanche. Sa main effleurait la draperie de soie avec tendresse. Son bras droit était tendu, et s'appuyait sur le doux lit de plumes blanches. Ses jambes décrivait un angle tendre. Ses cuisses étaient l'une sur l'autre, et se mollet gauche s'écartait légèrement vers l'arrière. Elle arborait une fine robe de nuit rose. Semblable à une traine par son bas, elle tombait, légèrement transparente sur toute la longueur de ses jambes, et s'étoffait de plumes rosées, mêlées à quelques fourrures teintes, qui donnaient une impression de douceur. Un autre pan, semblable au premier, tombait au niveau de ses mollets. Entre ouverte, la rose ne cachait pas la face avant des jambes de la demoiselle. Elle était nouée au niveau du nombril par un fin corsage de soie, qui remontait jusqu'à la pointe de la poitrine, laissant un décolleté plongeant. La rondeur douce émanait de la naissance de sa poitrine, entièrement découverte. Le corsage serré collait les formes gracieuses de la princesse, et maintenait sa poitrine haute, et ferme. De longues manches, semblables aux pans de sa robe, tombaient sur ses bras, et recouvraient en partie ses mains. Une fine toile de pétales blancs avaient été tissé, filé d'argent, et couvrait maigrement ses hanches. De grands pans violacés, semblables aux manches bouffantes des grandes robes gracieuses, venaient arborer ses poignets, si bien que debout, ils en arrivaient à effleurer le sol. Ses longs cheveux soyeux glissaient entre les mains de sa suivante, qui s'activait aux soins capillaires, munie d'une bassine d'eau chaude et de diverses infusions florales. Elle enduisait lentement les cheveux de la belle grâce à l'essence de fleur de camomille, réputée pour sa propriété blondissante. Sur la gauche de la servante, un petit bureau s'élevait, sur lequel trônait un miroir dont les bordures d'or étincelaient. Divers produits éparpillés décoraient le petit bureau de bois de rose. Un bol contenait quelques fleurs au cœur jaune vif, que des pétale blanc en demi-amande ceinturaient. Les fleurs de camomille n'étaient plus en très grand nombre. La suivante les avait broyé au pilon pour en extraire l'essence, qu'elle enduisait avec tact. Béraude se retournait, cherchait parmi les produits, et saisissait une petite fiole d'huile en verre. Elle semblait un pétale enroulé, tant sa sculpture avait été travaillée. Lentement, elle enduisait caressait le visage de la princesse, tombé en arrière, avec l'huile de bourrache, qui tenait des vertus adoucissantes. Elle l'appliquait sur ses joues rosies, son front, ses pommettes hautes, son visage rond. Elle passait sur ses doigts et sur son cou, un mélange de lavandin, d'eucalyptus et de cire d'abeille, distillé en un baume antiseptique. Derrière un voile de satin blanc, une petite cavité avait creusé le mur. Un long escalier en colimaçon s'élevait, en marbre poli. Les marches se succédaient, semblables les unes aux autres, et tournoyaient. Il donnait sur une petite pièce sombre. Un grand miroir s'étendait dans le coin droit. Une table en demie lune en bois de chêne décorait le coté inférieur du cadre. Un léger frémissement d'ébullition retentissait dans la chambre de toilette. Un mélange d'alcool, et de saveurs avait coulé dans l'alambic. Les esters avaient donné cette odeur fruité à la substance, que les aldéhydes venaient à diffuser. Elle avait été glissée dans un flacon, semblable à un long pétale de verre enroulé. Il arborait fièrement son liquide, que l'alcool conservait, sur le petit bureau en bois de rose, près de Béraude. Elle le saisissait, et enivrait l'air d'un parfum lancinant. L'ensemble dégageait un délicieux met empyreumatique, raffiné et délicat, que vos narines s'empressaient de déguster avec lenteur et délectation. Le sassafras et l'ambrette formaient la tête du parfum. Ils se dissipaient rapidement, mais laissait en mémoire une douce odeur incrustante. Une pointe d'essence d'amanite tue-mouche, Le camphre et le santal formaient la base de l'essence. Enfin le cœur du parfum se limitaient aux pétales de fleur de thé; longuement distillé, et à la délicate Tubéreuse, dont l'extraction de l'essence nécessite une longue préparation alcoolisée.
La jeune princesse relevait gracieusement le corps. Ses cheveux lâchés voletait avec tendresse, caressant adroitement le bas de son dos. Ses yeux voilés se perdaient dans l'exécrable souvenir du capitaine, vieillard, agresseur, enfant...
«- Pourquoi faut il que ce capitaine espère mes bonnes grâce, Béraude? Je ne comprendrai jamais ces clameurs incessantes durant lesquelles les hommes s'affairent à parader...» Demandait la princesse en soupirant tendrement. Sa voix était douce, et l'ombre des reproches s'écartaient. Elle gardait le teint voilé, le regard fixe, l'innocence et l'ingénuité en apparat.
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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeDim 27 Juil - 23:03

Béraude avait rangé les ustensiles de soin, crèmes et autres baumes. Elle s'assit lentemnt sur le doux lit de plumes. Ses doigts fendaient la chevelure soyeuse, s'y mêlaient étrangement, en descendant jusqu'au bas du dos. Elle venait à séparer sa longue chevelure en trois mèches distinctes. Haut sur l'arrière de sa tête, elle commençait une longue tresse. Ses yeux parcourait les courbes de la jeune princesse. Ses lèvres rouges d'abord close, entreprenaient enfin:
« - Les hommes! Quelle douce demoiselle vous faites. Votre douceur émane à tel point qu'ils en sont épris. Et, ils s'attachent aux usages traditionnels et fades d'un amour blottit sous les coutures de la courtoisie. Ils courtisent ça et là, à la recherche d'amantes fraiches, ingénues, tendres. Vous êtes candidate idéale, avec votre rente importante, et le royaume qui vous accompagne. Ce preux capitaine qui vous sauve courageusement, encore et encore! Il parcoure vos courbes avec la même envie qu'un chacal et un morceau de viande. Songez qu'en ces basses terres, une dame du monde est des plus courtisée. Croyez moi, s'il veut vos bonne grâces, il voudrai bientôt que vous deveniez sa grâce, et que vous montriez, avec grâce, vos atouts charnels. Puis le temps venant, il se ventera d'avoir conquis le noble cœur d'une princesse. Et croyez moi! Si le premier moment sera angélique, le temps se fera bien long après, et ses disparitions tumultueuses déchireront votre cœur! Et vous frémirez des longues absences douloureuses. Il est de ces homme dont le physique et l'endurance sont à la perfection, mais dont le cœur est un coffret vide, et dénué de toute beauté. La fraicheur y règne comme un glacier. Mais que lui trouvez vous de différent, dites-moi?»
Tout en parlant, la voix de Béraude, d'abord à l'ironie semblait frémir d'une certaine émotion. Ses souvenirs la trahissaient. Elle se concentrait sur son ouvrage tout en parlant, tantôt éprise de sourires, tantôt la voix chevrotante. Sa voix posée résonnait dans la chambre princessoriale. Elle était grave, et douce.
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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeLun 28 Juil - 14:54

Ashenie écoutait silencieusement Béraude. Chacun de ses mots provoquait un sentiment de découverte; comme si sa perception des choses avait été altérée. Les années inculcatrices de préceptes rigides et froids avaient peut-être terni son regard. Béraude, quant à elle, semblait connaître chaque ficelle des pantins de chaire et de sang. La demoiselle de Sephren se laissait au déboire de ses souvenirs. Elle pénétrait dans une citadelle de brume, et par delà les nuages. Elle admirait les sculptures humaines de brume, les fleurs de chaire épineuses de la nature profonde, les ornements nus du corps mâle en toute sa splendeur. Le corps du capitaine s'offrait à elle, ses bras l'entourait, l'enlaçaient, la collait, comme une âme en peine rongée par les sanglots, dont la félicité se trouve au près de la demoiselle; comme un homme engourdit par une longue prison, enchainé par les chastes liens en fer, dont le désire pointe en le premier morceau de viande frais, quel qu'il soit. Son physique écorché laissait un regard pénétrant sur son âme, ouverte et simple. Il gisait, le cœur à vif, et brulé. Elle apercevait, suivant la longue tirade de la suivante, les braises chaudes d'une existence grivoise sur ce coffret inaccessible et lourd, vide de toute réciprocité apparente. Elle plongeait ses yeux dans les entrailles profondes du capitaine, se perdait lentement dans un tourbillon psychédélique. Elle effleurait ses pensées, croyait y déceler cette bonté propre à l'être vivant. Pouvait il seulement n'être motivé que par ses désires? Lentement sa chambre se dessinait. Béraude la regardait d'un simple regard interrogateur. Elle se perdait une seconde encore. La voix calme de la servante résonnait calmement dans la chambre hermétique. Enfin, elle tournait le visage vers sa suivante.
« - De différent dites vous? En rien il ne diffère des autres, bien qu'il ai son unicité. Je persiste cependant à croire que le seul désire charnel ne le motive pas, qu'il s'accroche à d'autres vertus plus tendres. N'est il pas capitaine... ? Il est régit par la loi. Il devrait avoir connaissances des usages, et si son cœur est froid et son désire brûlant, il n'est néanmoins indéniable qu'il est dévoué. Et sa bonté s'est déjà démontré à plus d'une reprise. Et si ses intentions ne sont pas des plus pures, elles restent dans un idéal tendre. De plus, qu'aurai-je donc comme désire de succomber à son charme? N'y en a t-il pas mille autres comme moi? Que les dieux me condamnent si ma sottise me prenait à me laisser charmer. Non.. n'ayez point de doutes. Mon cœur ne frisonne nullement à ses avances, et je jouit simplement d'un tendre sourire devant ses nobles causes. Voilà toute la subtilité des événements, Béraude. J'espère cependant que je ne le plongerai pas dans quelques souffrances que ce soit...»
Sa voix douce emplissait la pièce d'une lueur tendre et frêle. Elle parlait avec une assurance vacillante, mais néanmoins maîtrisée. Ses paroles étaient mouillées de la fraiche émotion de l'ingénuité, et elle souriait presque à ses pensée bénéfiques. Son caractère profond ressortait, noble et pure, et cependant tendre en toutes circonstances.
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Béraude
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Béraude


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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeLun 28 Juil - 16:46

Béraude continuait de tresser la demoiselle De Sephren. Sa chevelure soyeuse, enduite d'essence de fleur de camomille, ruisselait se splendeur, et glissait entre les doigts de la servante. Elle souriait aux déclamations ingénue de la jeune femme, qui poursuivait et persévérait dans son idéal pacifiste de bonté universelle. Elle le gardait tellement à cœur, que la désillusionner serait peine perdue. Cependant, si sa naïveté quand aux usages du monde était apparente, elle ne se laissait pas moins piégée dans le monde sentimental trop apparent, laissant tout loisir à ses messieurs sans jamais y succomber. Son rôle de femme courtisée était l'un des plus parfait.
«- Faites attention, cependant, vos intentions ont beau être noble, vous serez toujours confrontée à ce royaume sentimental surjoué en grand apparat. La noblesse trouve une jouissance constante à pouvoir effleurer le cœur, trop fragile, d'une princesse. Et, si ce mur tendre montre la moindre brèche, elle sera dés lors utilisée, encore et encore. Prenez garde dans l'épanouissement de votre émotivité, sa démonstration est un art, et si le tableau présente un défaut, son utilisation pourrait vous coûter bien des peines. Certes, vos refus causeront larmes et chagrins; mais leurs cœurs se solidifie aussi vite qu'il se meurt. Ainsi leur cœur n'est charmé que par ce qu'il voit, non par ce qu'il ressent...»
Sa voix était terne, et émue. L'expérience parlait d'elle même. Calme et posée, elle tentait vainement de maîtriser, de ne pas céder à ce visage fin et doux, à ces lèvres fines et amoureuses, à ce corps sculpté dans le marbre de la chaire. Il était toujours présent, encore et encore, après ces mois intenses. Elle s'empêchait de succomber encore, et se devait d'éloigner la princesse de ces infamies sentimentales.

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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeLun 28 Juil - 23:28

Ashenie fermait un instant les yeux. Elle ramenait ses cheveux par devant son épaule et caressait longuement la tresse bien conçue. Lentement, elle tombait sur le tissu rouge et noir de sa dame de compagnie, en s'étourdissant de maux délicieux, délires psychiques et autres divagations de l'esprit embrumé par les voiles du balcon de la beauté qui se tenait devant elle. Elle s'adonnait tendrement aux caresses de sa tresse lisse et serrée, les yeux clos. Puis, avec lenteur, elle se levait, dans le silence soudain de la pièce. Sa robe rose virevoltait derrière elle, et ses plumes effleuraient le sol avec délicatesse. Elle écartait d'un fin mouvement gracieux le rideau de soie qui annonçait le balcon et disparaissait derrière le voile. Elle s'appuyait légèrement sur la rambarde, posée entre les deux statues les plus proches du nord. Elle perdait son regard dans l'étendue des jardins intérieurs. Ses cheveux se balançaient dans le vide, et décrivaient un mouvement circulaire doux et parfait. Elle humait le parfum d'une rose, au milieu du vase, et l'ornait dans ses cheveux tressés. Elle se retournait avec grâce, semblable aux danseuses frivoles et souples. Ses yeux céruléen et lime perçaient le tissu fin et décelaient Béraude.
« - Comment la connaissance masculine a t'elle été inculquée à vos préceptes, Béraude? Ce type d'homme, que vous décriez avec tant d'ardeur vous est il si familier?»
Sa voix douce et ingénue fendait l'air d'un amusement prompt et taquin. Son visage était illuminé d'un large sourire, qui renforçait cette émotivité chétive dans ses yeux brillants. Elle était belle sous la faible lueur de la lune.


Dernière édition par Ashenie le Jeu 31 Juil - 0:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeMar 29 Juil - 0:53

Le visage de Béraude se tendait. Elle observait sa maîtresse derrière le tissu de soie. Il ondulait légèrement au vent. Elle avait gardé, jusqu'à présent, la nuit d'échéance de sa sombre vie, dans un coffre chère à son cœur, et dont la clé ne résidait plus qu'entre ses mains. Elle hésitait, scrutait scrupuleusement la chambre. Ses yeux se voilaient. Elle plongeait hermétiquement dans les aléas du doute. Ses maux s'emparaient de son corps. Pourtant elle ne voulait pas détourner la question de sa maîtresse. Elle se décidait, dans le silence du regard interrogateur.. Lentement elle s'avançait, avant de se retrouver face à la princesse.
« - Ma vie au Goulot Blond, cette taverne qui me sauva de la maison de Trémènne, fut marquée par une expérience masculine importante, demandant des soins particulier, comme vous le savez. Des hommes en tout genres implorent les services des dames, s'éprennent de leur sublimité, jurent amour et s'envole au gré du vent. Les mois passant, la vie de courtisane forge les préceptes, et vous savez les messes basses, et les complots, vous connaissez le moindre recoin de ces cœurs ressemblants. Les hommes jouissent du bonheur qu'il reçoivent, et les femmes uniquement de celui qu'elles donnent. Quoi qu'il en soit, il en est arrivé un, un soir, si beau que même dieux n'oseraient égaler son corps. Ses lèvres fines, ses yeux pétillants! Il s'est avancé, semblable au preux capitaine. Sa main effleurait ma hanche, et ses lèvres susurraient « tu es bien jolie » dans un si beau sourire. La tavernière cependant, qui en avait connu des hommes, lui demandait de me payer, où reprendre le cours de son chemin. Il avait fini par m'entrainer dans l'une des chambres de l'étage. La nuit avait été d'une douce clarté, tendre comme sa chaire, «divin» avait-il murmuré. Je ressens encore les frissons de ses bras, ses jambes qui me serraient, sa bouche qui exhumaient mes désirs. Et il s'est envolé. J'ai pourtant essayé de le retrouver, mais en vain. Il a guidé mon existence jusqu'au portes de la mort, et jusqu'à vous. Cet homme est un de ces capitaines preux et dignes qui vous font la court. Ils sont de même tribu. Cela se lit sur leur visage. Et la perdition de l'honneur des femmes est peut être une jouissance chez eux. J'ai eu le temps de ruminer cette race en mes songes, de l'inspecter, de long en large. Je connais leurs usages, leur êtres. Voilà toute l'histoire.»
Elle avait laissé sa langue se délier, naturellement à sa confidente. Sa voix calme s'était trempée à l'émotion, au cours de ses lamentations. Son regard s'était perdu, de temps à autre, sur le corps de la jeune princesse. Son visage s'était rigidifié sous l'émotion, et ses yeux regardait à présent le sol. Elle songeait...
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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeMar 29 Juil - 13:24

Ashénie regardait Béraude d'un air déconcerté, consciente de l'effort parcouru. Ses yeux se perdait dans l'imaginaire régulé par les discourt de sa suivante. L'alizé soufflait sur le petit balcon de marbre blanc, exposé aux aveux tendres et intimes, que la brise dispersait aux quatre vents. Sa robe fine et rose s'exposait à la lumière des étoile, qui ternissaient la couleur d'un étrange violet pâle, et effacé. La rose qui décorait sa longue chevelure tressée laissait une emprunte de passion à son visage émanant la pitié. Ses yeux ruisselaient d'étincelle quant à la tragédie qu'elle venait de se faire dépeindre. La toile, amoureusement conçue, avait été noircie par le temps. Et le tableau, si parfait à sa création, avait perdu de sa vivacité, de ses traits et couleurs mélangées. Ses pensées se mêlaient, et ses lèvres closes, et luisantes, étaient refermées à l'inaptitude à la parole. Elle trônait au milieu des statues de cires, la belle statue de chaire à la lumière de la lune, richement et finement parée. Sa main s'était refermée avec soin, un doigt après l'autre, sur elle même, avec la lenteur et la grâce d'un envol de colombes au soleil. Ses yeux dissonants fixaient la suivante.
« - Je suis navrée de vous avoir entrainé sur ces chemins sinueux et regrettables. Prenez toute ma peine et mes regrets, ma chère Béraude, bien qu'ils ne soient utile en rien. Je n'aurai jamais soupçonné de telles facettes de votre vie. Votre caractère est d'un durcissement si prompt...»
Sa voix se faisait douce et tremblante, amenant réconfort et soutient dans un mouvement d'émotion distinct. Lentement elle laissait échapper un soupire. Elle reprenait de sa douce voix aigüe, après que ses yeux aient fendu le ciel.
« - La fraicheur envahit les lieux, mieux vaudrai refermer les yeux à d'autres ciels...»
Après un bref regard de compassion, et un sourire tendre, la belle s'éclipsait derrière la porte de soie fine, à la lueur de la bougie tremblante.
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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeMar 29 Juil - 17:19

La nuit s'avance, pâle et insolite, dans le lit de la princesse. Les voiles recouvre le lit sur toutes sa hauteur, et dissimulaient la dame sous un torrent de tissu clair. Ses songes se formaient aux doux mouvements berçants de la lune étincelante. La dame blanche rayonnait de sa splendeur tendre et infantile, innocente par sa clarté, salie par le bleu qui l'étouffe et l'entoure, dont les scintillements sont semblables à mille poignards pointés vers l'échéance meurtrière. Un lac s'étendait à perte de vue sous le ciel étoilé. Des papillons de chaire virevoltaient au dessus de l'eau teinté d'un bleu-nuit sublime et effacé. Leurs ailes, étrangement semblables, étaient de fines et sculptées de façon artistique. Elles étaient teintées d'un dégradé pourpre virant à la pâleur du rose le plus clair, presque immaculé. Leurs extrémités tombaient, à la manière d'un voile toujours plus fins. Des taches rouges-sang arboraient les ailes, donnant un aperçu vif et merveilleusement déteint, semblables aux touches finales qui rendent une œuvre d'art unique. De fins os ressortaient maigrement sous les coutures complexes des ailes légères. Elles arboraient un corps fin, attirant et élégant. Elles volaient gracieusement; brillantes à la manières des étoiles au dessus du ciel maritime. De fines vaguelettes de formaient sous leur passage, effleurant l'eau avec habilité. Une large foret, lugubre et macabre ceinturait le lac calme. De la mousse avait recouvert pierres et tronc, verdoyants et ternes. Les arbres avaient, par endroit, perdu leurs feuilles. Au loin, sur une colline de hautes herbes d'un vert sombre, s'élevait un triste château, dont la majesté avait autrefois fait éclat, mais dont les ruines témoignaient la déchéance lointaine. Le sale, et les charognards avaient prit d'assaut la forteresse abandonnée. Un long cimeterre s'étendait en descendant la montagne de verdure. Des tombes, écorchées par le temps, laissées à l'oubli, s'élevaient piètrement, sales et maladives. L'eau était pourtant claire, pures, d'un bleu saint. Un pas de fer troublait la sérénité relative du lac engourdi. Lentement, une armure animée s'avançait dans le lac, un amas de soie entre les bras; une armure animée s'avançait dans le lac, au milieu des fées trop innocentes, les bras porteur de la princesse amorphe, dont les cheveux ruisselaient de rayons lumineux, tombant dans l'eau et ondulaient avec finesse. Elle se réveillait dans un léger gémissement, entre-ouvrait les yeux, et découvrait ce preux chevalier la soutenant au dessus de l'eau. Un large heaume couvrait sa tête, et semblait symboliser ce cœur de fer. Elle se débattait soudain, à la sensation des bras retirant. Lentement, elle sombrait dans l'eau, sans pouvoir plus remonter à la surface. Les fées s'étaient approchées, et leur canines pointues s'exposaient sous leur rires moqueur. Elles plongeaient, à vive allure, et tirait la princesse vers le fond. Elle se débattait tant qu'elle pouvait, et les fées redoublaient d'efforts, arrachant parures et ornements. Le souffle lui manquait, et elle visitait le fond du lac. Sa gorge saignait sous les crocs des fées, et criait à l'aide, étouffée par son contexte. Son cœur battait ardemment. Elle se réveillait vivement dans ses draperies soyeuses. Sa chambre se dessinait. Elle calmait ses visions troubles, et se levait avec soin. Lentement, elle marchait jusqu'à son balcon, d'un pas silencieux et gracieux. Elle respirait enfin l'air sur son point culminant. Elle regardait le ciel de ses yeux limés-céruléens. Le jour se dessinait maigrement, et les rayons du soleil perçaient les nuages orangés, tombant sur ses cheveux doux aux reflets d'or. Elle se laissait guider par la fraicheur matinale...
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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeMer 30 Juil - 23:55

Le petit matin laissait ses rayons pénétrer le balcon. Le marbre éclairé donnait une lueur de paradis et en son centre, un ange vêtu de rose. Ses ailes étaient deux halos de lumière cendrée, recouvertes d'une cascade dorée. Elle s'appuyait sur la terrasse de marbre, soutenue par les six statues de cires sculptées. Son regard se perdait dans le flot flamboyant. Elle se tenait, belle, droite, maintenue. Elle reprenait longuement son souffle. Ses deux lèvres closes semblaient luire au rayon du soleil, comme mouillés par les pétales d'une rose tendre. Elle détressait lentement ses cheveux, en se perdant dans de fines caresses survolant la crinière d'or. Son visage rond contemplait la beauté matinale. Ses pommettes hautes soulignaient l'émotion de ses yeux étincelant, comme deux gouttes de rosée, que le ciel avait pourvu de deux couleurs dissonantes et froides, dans la chaleur de l'émotion encore proche. Elle fredonnait légèrement la mélodie de l'espoir et du cœur. Ses cheveux se décroisaient sous les lentes pointes de ses doigts fins. Ils tombaient, avec une légère ondulation le long de son dos creusé. L'air du jour envahissait ses poumons, et les emplissaient d'un repos léger et doux. Elle semblait se laisser voguer dans la solitude paisible qui la conduisait vers d'autres cieux, plus clément, sous les notes volantes et avenantes d'une mélopée douce, issue de la plus pure imagination. La symphonie buccale, dont l'orchestre s'échafaudait sous les chants animaux, et les bruits alentours, prenait une ampleur douce, guidant le subconscient de la jeune princesse au delà des astres disparaissants. Elle posait ses deux mains sur le plateau de marbre. Les statues de cires resplendissaient. Le soleil, si blond, faisait maintenant face à la jeune femme, au milieu des statues, dans une beauté naturelle et tendre. L'ombre se dessinait dans son dos, comme un voile lourd, pensant, mais dont la légèreté de mouvement le laisse impérissable. Elle souriait sous ses cheveux ondulés, et coiffé vers l'arrière par les brises souples. Elle s'éprenait du jour sauveur, et malgré le désespoir du subconscient encore fais, rayonnait de bonheur. Lentement elle tournait les talons, et disparaissait derrière le rideau de baudequin, que la lumière du jour perçait mal, laissant pénétrer une lueur tamisée. Elle s'arrêta brusquement au cœur de sa chambre richement parée. Sur la pointe des pieds, elle se retournais d'un demi tour avec soin, et légèreté, en laissant les pans de sa robe tournoyer en une tempête tournoyante de draperies fines. Elle s'agenouillait, sur le ventre de la créature féminine, dépeinte sur le tapi doux, face au balcon d'où la lumière provenait. Ses yeux pétillants brulaient d'émotivité lorsque ses bras se levaient doucement vers le haut plafond. Ils décrivaient de longs mouvement circulaires et descendants, semblable à une incantation profane.

« -Sub tuum præsidium confugimus, me et le animas omittate, sancta dei Tiraïn, filiae divinae; nostras deprectiones ne despicias in necessutatibus sed a periculis cunctis libera nos semper, femina gloriosa et benedicta.»

Ses lèvres avaient prononcé ces paroles divines d'une façon machinal, comme si une longue pratique avait précédé et introduit ce précepte moral et religieux. Elle se souvenait de ses longs moments, ou, encore jeune, elle était formée et contrainte à se mettre à genoux. Elle avait essayé de résister une fois, prétextant que son esprit malade avait besoin de repos, et que sa tête explosait de chaleur, laissant son corps amorphe aux tourments fiévreux et intarissables. Elle avait été enfermée, suite à une saignée. Pour augmenter la douleur, en prétextant inutilement le bien être de la petite, Soeur Bonté avait placé des sangsues sur son dos, pour renouveler le sang. Des bocaux de verre étaient ensuite placé sur les sangsues, et accroissaient la douleur, dans le but de parfaire le renouveau sanguin. La douleur était insoutenable, surtout pour une frêle personne, que les lames et le sang supportaient. Elle l'avait attaché pour éviter qu'elle se débatte, et se délectait de constater la souffrance de la petite. Elle n'avait pas recommencer à rechigner. Elle avait été intronisée et entrainée à répéter cette prière plus vite, jusqu'à ce que sa langue la répète machinalement. Elle se rappelait toutes ces claques distribuée au son froid et terne: « plus vite!». Ces images avaient finir par se ternir à son esprit. Et même si la souffrance avait guidé son enfance elle était redevable aux nonnes, qui, au fond, avaient fait démonstration de bonté à son égard, tant elles l'avaient choyée. Elle était belle, encore à genoux, les vent dans les cheveux, les lèvres closes. Elle se relevait paisiblement, contemplait la lueur du jour, et songeait à son rêve étrange. Cette armure animée, cachant sans doute un preux chevalier, ces fées, ce lac.. où se trouvait le bon sens? Ces pensées obscurcissaient son visage d'une légère moue. Ses sourcils se fronçaient avec douceur. Elle se délectaient à ses pensées enivrante de mystère, se blottissant dans les voiles de sont lit de plume. Lentement, elle sonna sa suivante.
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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeJeu 31 Juil - 1:33

La servante entendait le léger tintement de la cloche. Un bruit directe, aigu et récurent. Elle écoutait déjà le chant des oiseaux et le léger bruissement des arbres, avant le son de la clochette. Elle arborait une chemise de damas souple, et d'un blanc cassé éclatant. Ses cheveux longs et bruns ondulaient en de longues boucles le long de son dos. Son vissage simple et engourdi s'allumait au son de la cloche, comme mécaniquement. Elle avait un léger sourire. Elle aimait à être sollicitée de sa maîtresse. Elle montait les longues marches. Sa robe trainait le long des marches. Elle se hâtait d'atteindre le palier de la princesse, traversait son salon en courrant presque, et après une légère révérence, lançait avec un sourire embellit:
« - Que désirez vous Ashenie? Votre nuit a t'elle suivie un court agréable? En quoi puis-je vous être utile?»
Sa voix était douce et enjôleuse, gardant ce teint calme et posé habituel. L'envie de s'occuper de sa maîtresse la prenait. Elle la découvrait de nouveau en ce matin frais, belle, fraiche et joyeuse.
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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeVen 1 Aoû - 22:45

La princesse contemplait sa servante, essoufflée. Elle était assise sur son lit tendre, les jambes retroussées sur les draperies soyeuses. Sa longue chevelure blonde formait un tendre ruisseau d'eau lumineuse, ondulant le long des montages fines de son corps, paysage si avenant aux regard. Les yeux de la demoiselle se posaient sur Béraude, et parcouraient son corps lentement. Un sourire était apparu sur son visage, et l'illuminait d'une joie éclatante. Ses lèvres closes laissèrent le silence régner dans la beauté de l'instant. Le souffle de Béraude s'éprenait du calme. La voix douce et mélodieuse de la princesse s'élevait alors.
« - J'ai été intoxiquée par les délires fulgurants d'une torpeur noire... La peur et l'effroi ont envahit mon lit. Merci de vous en inquiéter Béraude, mais là n'est pas le propos. Pouvez vous, je vous en prie, m'amener de l'eau chaude afin d'en remplir le cuvier qui se trouve dans ma chambre de toilette. J'ai besoin de détente après une nuit tant agitée.»
Sa voix était tendre, respectueuse, et inspirait la pitié. La servante acquiesçait d'un bref signe de tête, avant de disparaître en vitesse. Lentement la princesse s'éclipsait derrière le voile de damas, qui masquait le renfoncement du mur, permettant l'accès à la petite chambre de toilette. Les pans roses pourvu de plumes de sa robe se freinaient sur le sol, poursuivant l'ascension lente de la dame sur les marches de marbre. Elle pénétrait dans la sombre pièce, et se trouvait à présent devant les murs de verre. Elle dénouait avec lenteur le fin corsage qui ornait sa poitrine. Le nœud se tendait, et lâchait sous les légères pressions de sa petite main. Le tissu se détendait, relâchait son étreinte sur sa poitrine, et laissait ses épaules nues. Elle le retenait encore, pourtant, d'une main, sous les allées et venues de la servante remplissant le cuvier d'argent. La robe ne tenait plus que sous son bras replié sur sa poitrine. Il glissait, un peu, découvrant la naissance de sa poitrine, que surplombait un cou fin, et lisse. Ses épaules tirées vers l'arrière annonçaient ses bras fins, et ses petites mains rondes, et douces. Sa main échappait lentement à ses seins rebondis, et laissait les voiles tomber le long de sa peau blanche. Elle s'était reculée et voyait maintenant son reflet sur le verre comme si elle n'eut jamais fait attention à elle. Une jeune femme, belle et arrondie, la taille creusée, dont la chevelure soyeuse tombait avec grâce et légèreté sur son corps naturel. La poitrine haute, et alourdie, les cuisses fermes et rondes, sans pour autant se laisser déborder de superflu, elle arborait la forme parfaite d'antan. Une suite de courbes subtiles, douces au regard, dépeignaient sur la toile de verre la belle Aphrodite dans une posture avenante. En toutes circonstances ses épaules relevées gardaient ses seins en avant, et hautement placés par le naturel. Elle semblait belle aux yeux des miroirs tendis que son psyché lui insufflait qu'elle n'était pas plus belle qu'une anonyme. Peu importe qu'elle s'aimasse peu, les autres le faisaient bien à sa place. Pourtant cette fois, et pour une première, elle se trouvait tendre, fraiche, accompagnée par la vie, prête à tirer quatre carrosses de grand apparat, mais peut être encore plus belle que ces dames surenchéris par le soin et ses méthodes de jouvence. Sa peau, presque immaculé, tel un lys, ne laissait aucune trace de pilosité apparente. Elle s'enduisait le corps d'huile diverses, pour freiner la repousse des poils, déjà si peu nombreux au naturel. Enfin, elle avait acquit l'habitude des longues épilations, dont la douleur s'était estompée au fur et à mesure des pratiques. Sa peau était lisse, douce et luisante. Elle reculait lentement, d'un pas gracieux et serré, et ses yeux teinté de lime, et de bleu céruléen fixaient les glaces, comme si elles l'observaient. Elle se perdait un instant dans son reflet. Elle admirait l'apparat de nudité dans la vitrine. Ses cheveux tombaient, ses yeux scintillaient, ses lèvres luisaient. Elle arborait cette inaccessible beauté, émanant du corps et avenante aux yeux des hommes, comme des femmes. Elle tachait les glaces d'une ancre fine, et délicate. Le délice de ses courbes, ravissant les cieux, laissaient le loisir aux dieux de l'admirer de leur balcon nuageux. Elle relevait ses cheveux d'une main, lançait un regard de braise en direction de ses êtres multiples dans les milles reflets. Ses lèvres imitaient une moue, semblable à un baiser délicat. Elle s'adonnait à un jeu de séduction à ses propres yeux. Lentement elle s'avançait, caressait le miroir qui lui faisait front du bout du doigts, avant de plaquer sa paume contre le verre. Elle y collait son front. Il était doux et froid. Elle se retournait, lentement, sur la pointe des pieds, à la manière d'une danseuse prenant son envol vers un ciel mélodieux. Elle regardait un instant sa servante finir de remplir le cuvier d'argent. Il était grand, et haut. La possibilité de s'y allonger était plus qu'envisageable. Elle se glissa avec soin dans l'eau chaude, sous les vapeur enivrante de chaleur. Elle laissait ses songes se mêler à la buée palpable. Lentement, elle sombrait dans l'agonie de la détente. Ses yeux se fermaient, paisibles, vers une autre réalité. Elle revoyait cette armure animée. Cette force masculine qui la porta sur l'océan verdoyant. Ces yeux, pétillants et sombres... ces mains, fermes et fuyantes.. Jamais pourtant elle n'eu le privilège de croiser l'un de ces nobles chevalier au bon service des seigneurs, à qui les dames inspiraient traditionnellement vertus et courage. Ses pensées s'intensifiaient. Elle mêlait songe et réalité, lac et vapeur. Ses lourds délires s'affaissaient dans l'eau, et elle revenait soudain à la réalité, sous l'apparition de sa suivante dévouée. Cette dernière s'affairait à rassembler produit et infusion. Elle avait disposé, dans l'eau chaude, des pétales de roses. Les infusions diverses de plantes rares se mêlaient. La belle se détendait dans ses eaux parfumées. Ses cheveux étaient enduits d'un cataplasme à base de feuille de chêne, et de jus de bette. Elle se laissait enduire d'eau, d'huiles parfumées, de senteurs multiples et enivrantes. Béraude s'activait à passer les éponges dur le corps nu et immergé, à appliquer les cataplasme et à changer les pétales de rose...
Le corps ruisselant de la princesse se dressait devant les milles reflets. Elle se laissait recouvrir par les draperies fines tissées de fibres absorbantes. Elle laissait la servante éponger l'eau avec lenteur. Elle les voyait glisser sur sa peau douce. La suivante aidait sa maîtresse à enfiler ses jupons empesés, garnis de volants. Ils étaient blancs, fins, et longs. Ils descendaient le long des jambes de la belle demoiselle, et virevoltaient finement, et s'étalaient çà et là. Un corset était placé sur une bande de satin. Sa poitrine était soudain relevée sous son souffle coupé. Elle enfilait avec soin une crinoline ample et souple. Une longue robe noir était ensuite lacée à son corps, au niveau de sa poitrine. Elle était brodée de velours. Elle arborait des manches bouffantes, et de fins pans de tissus qui tombaient de par et d'autres, noir de jais. De somptueux motif d'or décoraient la robe. Les fils entre croisés semblaient être de long pétales d'or, tombant d'une fleur humaine. Finement travaillés, et divinement assemblés, ils dépeignaient en réalité la sombre toile d'une nuée d'ange, raillant de leurs peur la renaissance d'un oiseau de feu, embrasé au centre du tissu. Sur son front trônait «le cœur noir». C'était un diadème des plus rares tant ses matériaux étaient recherchés. La pièce même était une somptueuse perle noir taillée en forme de cœur, et polie. La perle possèderai un pouvoir d'attraction intemporelle, associée depuis des générations royales au désir, à la jeunesse, et à une harmonie tant spirituelle que sexuelle. Les jeunes épouses, lors de leurs nuit de noce, se voyait revêtir ce bijou dans l'espoir de caresser les haut sommets du septième ciel avec éclat et passion, tant leur récent mari, divinement attiré, s'éprendrait d'autant plus de leur nouvelles reine. Son pouvoir viendrai des mers; pures, renouvelées et éternelles; qui lui prodigueraient cette sereine beauté rassurante. Son magnétisme soulignait ses qualités lunaires: une densité colorée associée à une luminosité intérieur en toute profondeur. La perle noire présentait un spectre chromatique des plus enchanteurs, partant d'un gris très ombré, proche du noir, à un rose luminescent et terne en son cœur, teinté d'exquises nuances de pourpre alizarine au bleu de cendre. Sa contemplation emmenait son spectateur au bout du monde, vers de calmes lagons azurés, de profondes eaux calmes et mystérieuses, jusqu'une lune d'argent par une nuit chaude. Symbole de sensualité, d'assurance, d'exotisme, de raffinement et d'élégance; la perle séduisit la noble royauté par sa connotation mystique. Ce fut la reine Bothris De Sephren qui fit forger son joyaux. Son concepteur, vieil artisan minutieux, avait brodé «le cœur noir» d'une fine lanière d'alexandrite recherchée. Sa couleur chancelait réciproquement à la luminosité, dont elle s'éprenait avec fouge. Ainsi, elle se teintait de bleu-vert à la lumière du jour, rose-rouge sous une lampe incandescente ou au feu de bois, gris incolore sous les néons magiques. Son concepteur y avait incrusté des éclats d'opale noire, une des pierre précieuses d'une rareté exceptionnelle. Une fine chaine de cristal retenait le pendantif. Bothris De Sephren voulu, en son temps, rayonner de lumière dans le cœur de la gente masculine, et surpasser les divines favorites de son mari infidèle. Si sa beauté lui faisait défaut, elle restait courtisée par son titre, et son argent, et inspirait quelques vertus aux chevaliers d'âge mur, dont l'épée ne servait plus qu'aux ébats angéliques. Il resplendissait sur le front de la demoiselle De Sephren. Elle se laissait poudrer du «rouge de la pudeur» sur sa peau de lys,et blanchissait ses dents grâce à du corail en poudre. Ses joues rosies s'intensifiaient. Elle était parée de noir, entièrement. Elle portait le deuil d'une éducation au couvent, sans pouvoir parvenir à acceptation des pratiques torturantes et déficientes de ces pauvres hommes hérétiques, victimes de l'instinct des nonnes chastes. Elle s'admirait un instant, puis reprenait après avoir subi une longue torture mentale.
«
- Béraude, comme vous le savez, je dois m'adonner à l'écriture d'une lettre relatant mes ressentis envers Caar et Tiraïn, et les bienfaits ou incidents qu'ils m'ont inspirés à la destination de Sœur Bonté. Pouvez vous me préparer une table d'écriture, je vous prie... déclamait sa voix douce et fine.
- Oh! Quelle rabat-joie! Elle ne vous laissera donc jamais en paix!
- Elle est envahissante certes, mais elle fait preuve de compassion en demandant de mes nouvelles, ne soyons pas trop dure...
- Je m'empresse de vous dresser cette table! Plus vite ce sera fait, plus vite vous serez débarrassée!»
Elle fouillait les quelque babioles sur la petite table. Ashenie s'etait assise devant son bureau, et s'évadait lentement dans de futiles pensées douces. Bientôt; un encrier, une plume et un papier lettré se trouvaient devant elle.
Ma très chère sœur Bonté,



Les dieux saints m'ont ouvert l'esprit, et lui ont inspiré ces quelques nobles actions que de me rendre dans les rues d'Askant afin d'y rémunérer la miséricorde du ciel. J'ai été portée à la charité afin d'aider ces pauvres miséreux contre qui la vie s'acharne encore et encore, et toujours. Mes pièces n'avaient d'importance, tant je voyais les visages s'illuminer de sourires gracieux et tendrement saints. Mes yeux ont découverts ces rues que vous m'aviez dépeintes et contre lesquelles vous m'avez mise en garde. J'avoue avoir rencontré ces hommes que vous châtiez avec disgrâce. Ceux qui vous horrifient, contre lesquels vous prêchez la liberté du sexe féminin, et dont vous expiez la semence le mal a diverse reprise. Il était effectivement animé de ce mal pervers que vous voyez en toute cette gente masculine. Il me sauta à la gorge avec tact, mais fut freiné par cette demoiselle que vous avez cru animée du mal. Un couteau dans l'épaule, souffrance déjà trop horrible au ressentis de mes yeux, suffit à l'écarter de mon corps. Les dieux veillèrent sur moi en cet instant, et je me trouve heureuse d'en être réchappé indemne. Le mal me prit de m'enivrer d'états d'âme à son sujet, pauvre homme, il n'avait souhaité que du bien. J'aurai aimé qu'il ne fusse pas dans l'obligation d'en souffrir. Mais peut être ses méthodes méritaient elles... une autre étendue d'avenir. Quoi qu'il en fut, j'ai repris mon chemin de miséricorde, et ai continué ma cause bien être. Quant à ces faits que l'on raconte, il ne sont vrai que dans la mesure où un preux capitaine fit ma connaissance et remplit sa mission de protection à mon égard. Voilà toute l'histoire. J'ai écouté les murmures divins en cette matinée tendre, et ai prié en l'honneur des pauvre gens. J'ose espérer que vos effluves sentimentales se portent bien, et que les nonnes de l'abbaye suivent vos règles. Le temps m'est ^précieux et compté. Je vous prie ainsi d'excuser la breveté de ma missive. Que votre foi guide vos chemins.

Mes respects,

Ashenie De Sephren

Elle avait fini cette tâche. Elle penchait la tête en arrière. Ses longs cheveux etaient noblement coiffés. De fines mèches tombaient de part et d'autre de son front. Sa chevelure était tirée vers l'arrière et ramenée depuis sa nuque jusqu'au haut de sa tête, où trônait un petit filet de satin noir, incrusté de pierres violacées et brillantes. Ses cheveux tombaient en de longs et multiples sypphons bouclés. Elle songeait, le regard tourné vers la lumière...
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MessageSujet: Re: La Vie De Château.   La Vie De Château. Icon_minitimeDim 3 Aoû - 15:59

«- Veuillez remettre ceci aux nonnes de la Divine Lumière Salvatrice, résidant dans la cathédrale et l'abbaye qui s'y rattache. Il est important que vous remettiez cette missive en main propre à la matriarche dite «Sœur Bonté». Elle l'attend avec plus ou moins d'impatience.
La voix de la demoiselle de Sephren s'élevait, douce et tendre, en laissant entrevoir une pointe d'inconvenance.
- Bien, Princesse. Possédez vous un quelconque autre désir que je m'empresse de l'accomplir? Demandait le domestique avec maintient, un léger sourire arborait presque ses lèvres en entendant cette douceur presque habituelle.
- Oui... Faites attention à vous mon brave. Que les dieux guident vos pas. Et prenez votre temps, vous en disposez amplement. Prenez soin de vous je vous en conjure. Reprenait la demoiselle avec une certaine émotion humaine, emplie de compassion, brillant dans ses yeux.
- Bien. Je vous remercie.L'homme murmurait humblement ces paroles dans une révérence respectueuse.
- C'est moi qui vous remercie de votre déplacement monsieur.» Répondait la demoiselle en s'inclinant avec grâce. Qu'importe qu'on l'eut surprise à être si aimable avec la sous main, elle savait que son maintient et sa réputation étaient primordiales pour son avenir, mais ne s'abaisserait jamais au mépris des hautes gens, tant ses troubles obsessionnels mâles lui restaient gravé. Ils avaient été aussi de la sous main, et plus aucun respect ne les avait effleuré... Ils avaient fini en un produit amorphe, et leur cerveau, suite aux déficients torturiques excédés, avait cédé à l'incapacité. Ses souvenirs embrassaient les longs sentiments de compassion éprouvés lors de ses escapades furtives et humaines, guidés par les cris de désespoir trop douloureux à son cœur. Lors de l'apparition de la voute céleste recouvrant l'abbaye d'un voile sombre et néanmoins bienfaiteur, la jeune demoiselle avait laissé son regard voler dans le bistre des pierres, jaunies par le temps. Un long couloir de roches brunes s'était peint devant ses yeux d'enfant. Elle avait pu admirer les effluves artistiques sur une toile humaine. Elle avait éprouvé cette perdition grandissante, ce mal être l'avait atteinte au cœur, au brumes de l'âme brisée par le spectacle. Les longues cicatrices dessinées sur le corps d'apollon des jeunes hommes suspendus par des chaines lourdes avaient ouvert des plaies à son cœur, les traces chaudes et noircies avaient brûlé son sang. Elle avait eu la volonté au désespoir de soigner ces pauvres hommes de leur maux. Elle avait supplié ciel et enfer, s'était acharnée à refermer plaies et cicatrices, à redonner un souffle de vie à ses pantins sans fils. Elle avait effleuré leur peau avec la légèreté d'un cygne voguant sur les longues étendues lapis. Ses doigts passant, elle avait découvert la peur dans les yeux des hommes trop utilisés.

« - Oh, Princesse de Sephren, mais comment avez vous osé..? Auriez vous perdu l'esprit?»
Une voix avait tiré la demoiselle de sa torpeur, criarde et stridente, aigüe et presque désagréable à l'oreille. Une demoiselle s'était précipitée dans le petit salon de la princesse. Elle arborait une robe de couleur vive et agressive, teintée d'un pourpre sanguin. Ses yeux noir scintillaient sous une peau blafarde, blanchie par le blanc de céruse. Sur ses lèvres fins éclatait le rouge de la pudeur éclatait. Elle avait un gros de nez, des pommettes marquées, des sourcils hauts et épilés. Son cou était fin et long. Elle relevait le peu de poitrine qu'elle avait grâce aux corsage, visiblement trop serrée. Sa robe de velours tombait en un grand étaux, presque disproportionné relativement à son corps. Elle arborait dans ses cheveux tressés, passant et repassant çà et là, une rose rouge éclatante.
« - J'ai entendu ces histoires! Reprenait-elle avec ardeur,
vous avez rencontré ce chevalier de je ne sais où! Et vous ne daignez pas recevoir les avances de mon frère ainé! Ma famille a pu prouver soixante et un quartier de noblesse et je vous ferai remarquer que mon noble frère est encore jeune et d'une beauté incomparable! Nombre de dame vous envient et...
- Du calme, mademoiselle d'Aurengiac.
Répondait soudain la princesse avec calme et sérénité. Me croyez vous si diablement sotte pour me laisser consumer d'une passion aux conséquences dramatiques et insoutenables?

- Non, Bien sûr! Il est évident que ces racontars sont de pures vilénies, mais mon frère... S'empressait de répondre la noble dame en coupant la parole de la princesse.
- Votre frère est d'une élégance rare certes, et d'un maintient exemplaire. Mais de grâce, je ne suis au château que depuis quelques jours, et il est inconvenant de traiter un homme de la sorte. Je ne puis pas céder aux avances de ce jeune homme lorsque je ne suis sûr de rien ressentir à son égard, voudriez vous qu'il jouisse d'une femme qui ne l'accepte que par compassion? Reprenait la princesse avec courtoisie et douceur. Un léger sourire se dessinait sur son visage tendre.

- Non, bien sûr! Oh que vos paroles sont bonnes et douces! Me voilà rassurée quant à la teneur de ces bruits scrupuleusement établis. Quel diable aurait pu faire courir pareille rumeur?! D'ailleurs...
S'empressait de répondre la future marquise d'Aurengiac en s'asseyant sur un fauteuil de velours, et en s'éventant avec soulagement.
- Veuillez m'excuse mademoiselle, mais je suis attendue. Aussi, vous souhaiterai-je une agréable journée. Que les dieux veille sur vous...» Déclamait la princesse dans une révérence gracieuse. Elle s'éclipsait ensuite dans les longs escaliers voilés d'un tapis rouge, et sortait dans les jardins extérieurs.
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