Une vue splendide...

Les brigants poursuivaient Exkiron, qui pour les narguer courait a l'envers, sans regarder derrière lui. Il courait avec une telle vitesse que les voleurs peinaient a le suivre. Il buta d'un seul coup contre un mur, il regarda autour de lui. Cul de sac...

- Merde...
- Alors tu fais moins le malin maintenant hein?? Sale voleur! Rends nous l'argent et peut être que je ne te couperais qu'une main...

Les voleurs éclatèrent de rire et s'approchèrent.

- je serais vous j'hésiterais les gars...
- Tu crois que tu nous fais peur?? Un gamin chétif comme toi??
- Musclé plutôt, ne prends pas ton cas pour une généralité mon ami...

Le chef hurla de colère et s'apprêta a s'élancer sur le voleur qui venait de l'humilier devant ses hommes...

Cela faisait plusieurs jours qu'Ashal avait quitté son fief. Il avait trouvé logique de se diriger vers Askant, ville dont il avait souvent entendu parler, il avait donc envie de la voir de ses yeux. Le voyage s'était déroulé sans incident et il était arrivé devant la ville. Il s'était arrété quelques instants pour la contempler, ermerveillé. Lui qui avait grandi dans un chateaux, il n'avait jamais vu de murs aussi haut...
Il repris sa route, étonné de voir autant de monde. il n'avait pas de mal à avancer dans la foule grâce à son cheval, qui la fendait litteralement. Après quelques injures à son encontre, Ashal se décida à mettre pied à terre et à mener son cheval par la longe. Ashal marchait dans les rues, au hasard, ne sachant pas très bien où aller. Il finirait de toute façon par tomber sur une auberge.

En passant près d'une rue, il entendit des bruit de voix. Il s'y engagea, avant de voir une bonne dizaine de personne entourant un homme, qui était dos au mur...
Visiblement, il ne lui voulait pas que du bien...
Idée conforté par le fait que la personne qui semblait le meneur se rua à se moment sur l'homme qui était dos au mur.

Ashal ne pouvait pas laisser passer une injustice pareil. Que pouvait faire cet homme contre tout les autres. Il releva la visiere de son casque avant de parler.

- Et bien, messieurs, que se passe t-il ?

Le chef qui s'était élancé vers Exkiron s'arrêta soudain et se retourna vers le nouveau venu. Un heaume brillant, une armure richement décorée, une épée au côté. Cela ne pouvait être qu'un chevalier. mais ils étaient dix, que pouvais faire un chevalier, tout chevalier qu'il soit, contre dix hommes rompus au combat?

- Toi, dégage et peut être qu'on te fera rien, c'est une affaire personnelle!

Il ne put ajouter un mot de plus, il avait tout simplement oublié son proie principale...
L'action dura deux secondes. Cinq hommes dont le chef s'abattirent, un coup de lancé planté en travers de la gorge. Les autres se tournèrent vers Exkiron, et ils le virent le bras tendus devant lui. Puis ils regardèrent le nouveau venu et hésitèrent. Lequel était le plus dangeureux? Lequel fallait-il attaquer en priorité?

Les brigants se décidèrent finalement. Deux partirent vers Exkiron en faisant tournoyer leur armes, les trois autres foncèrent vers le chevalier, compte tenu de son armure, ils fallaient sans aucun doute plus d'hommes pour le mettre à terre...

Ashal rabaissa son haume avant de tirer son épée qui se trouvait dans son fourreau sur le flanc de son cheval.

*- Tant pis pour le bouclier, pas le temps...*

Ashal se mit en garde juste avant que ses ennemis ne fondent sur lui. Les trois hommes ne semblait pas être de réel danger si ils étaient combattu un par un, mais les trois en même temps... Deux des hommes possédait une dague, le troisième avait une épée courte. Ce n'était ni plus ni moins que des détrouseurs, de petit bandit sans foi ni loi.
Dès que l'un fut assez près, Ashal baissa son épée face à lui, le tenant ainsi à distance. Un autre en profita pour passer sur le côté et bondir sur lui, dague levée. Ashal fit volte face, bloqua le bras de son adversaire grâce à son avant bras, tout en interposant son épée entre eux, sur laquelle le bandit vint brutalement s'empaler.
Ashal perdit quelques peu l'équilibre et fit un pas en arriere pour se stabiliser, tout en retirant son épée du cadavre. Il se retourna ensuite pour faire face à ses adversaires, qui n'avait pas osé profiter de la situation, pour ne pas finir comme leur collègue sans doute...
Voyant que les bandits avait trop peur pour tenter quoi que se soit, Ashal prit son épée à l'envers par la lame (les gants de maille lui permettant cela) et frappa de toute sa force en direction de la tête de l'homme à l'épée courte. Celui-ci eut l'intelligence de se reculer et de lever son épée, il esquiva ainsi le coup, mais Ashal fit glisser son épée sur la lame de son adversaire pour envoyer le pommeau de son épée dans le visage de son adversaire, lui brisant la machoire, le nez et la pommette sous le choc. Il avait mis au point cette technique avec son frère, lors de l'un de ses nombreux duels entre eux deux.
L'homme tomba à terre et Ashal reprit son épée normalement tout en se tournant pour faire face à son dernier ennemi. L'homme regarda les corps à terre, avant de faire demi-tour et de prendre ses jambes à son cou. Ashal le regarda fuir un moment avant de se tourner vers la raison qui lui avait fait se battre. L'homme qui était tout à l'heure acculé contre le mur avait lui aussi mis à terre ses adversaires. Ashal nettoya son épée sur les vêtements de l'homme éventré avant de la rengainer et de s'addresser à l'homme qui était la cause de tout cela.

- Et bien, pourquoi en avait-il après vous ? Vu leur réaction, cela ne devait pas être de bons sentiments...

Trois des roublards se dirigèrent vers le chevalier et les deux autres vers lui. Il ne bougea absolument pas, il attendit qu'ils arrivent a un mètre de lui. Alors il se baissa tellement vite que le voleur ne le suivit même pas des yeux, persuadé qu'il était encore debout devant lui. Exkiron le faucha au niveau des chevilles et emporté par son élan, il fit un tour entier sur lui même. Toujours avec sa vitesse surhumaine, Exkiron se releva et frappa l'autre bandit, son ami toujours en l'air, d'un coup de pied dévastateur du a sa vitesse, il s'envola contre un mur. Alors, toujours aussi vite, il se retourna vers son camarade, ce dernier était désormais a l'horizontale, parallèle au sol. Exkiron sauta et prit un appui sur le mur qui bordait la rue, et il se laissa tomber sur l'homme, un pied en avant, l'autre lui servant à maintenir son équilibre précaire. Le choc fut d'un puissance inouie, il sentit la totalité des côtes de son adversaire se fissurée, puis se casser sous son pied. Le brigand exhala son dernier soupir brusquement, comme s'il l'avait toussé et ne bougea plus. Exkiron se redressa et chercha des yeux son autre adversaire, il gisait sur le côté, adossé au mur, complètement groggy. Il entendit alors son "allié" lui parler. Il leva la tête vers cet interlocuteur inattendu. Il s'approcha de lui.

- Les questions plus tard, je connais cette bande, ils sont nombreux et ils vont revenir. Suis moi.

Et il prit la direction de la cathédrale, son repaire.

Ashal écarquilla les yeux, surpris. Visiblement, il n'avait pas vraiment le choix... Mais il décida de rester prudent, on ne savait jamais... Et ce qui venait de se dérouler engageait à la méfiance.
Ashal repris son cheval par la longe, qui était resté au même endroit durant le combat, ayant été entrainé pour la guerre, il ne craignait plus les combats.

Ashal suivit donc l'homme tout en tirant son cheval derriere lui. Ashal n'avait pas vu comment il c'était débarrassé de ses adversaires, néanmoins, il devait bien se battre, puisqu'il avait réussi.
Ashal profita de l'occasion pour mieux observer la personne pour laquelle il avait pris parti. L'homme était plus grand que lui, mais néanmoins moins musclé. Avec son acoutrement et son allure, Ashal devait bien avouer que ce n'était pas à ce genre de personne auquel il ferait confiance facilement...
Mais il ne semblait pas particulierment malhonnête... Comme la plupart des bandits se dit-il... Mais Ashal retira vite cette pensée de son esprit, cet homme ne pouvait pas être un bandit. Pourquoi ? Parce qu'Ashal est encore bien jeune...
Ashal ressortit de sa reflexion, afin de l'interroger.

- Très bien, puis-je savoir où nous allons ? Je n'ai pas envie de devoir laisser Jaef seul... Un cheval pareil susciterait par trop l'attention... Quoi que, il est plus que capable de se défendre...
Il n'en a pas l'air, mais ce cheval peut être sournois...

Jaef lui montra les dents pour toute réponse, Ashal lui flatta l'encolure avec un sourire. Le cheval lui mordit le bras avant de lacher vivement prise. Ashal laissa échapper un rire.

- Décidemment, tu ne te feras jamais à cette armure... Tu m'en vois fort désolé mon brave...

Ashal releva la tête, son interlocuteur n'avait toujours pas répondu. Il s'arreta, émerveillé devant la cathédrale.

- Quel bâtiment magnifique ! Il faudra que je la visite un jour... Bon, où nous rendons nous ?

Exkiron sourit devant l'émerveillement de son compagnon, c'est vrai que la cathédrale était belle, mais la vue qu'on avait en haut était encore plus impressionnante.

- On monte, lui dit-il avec un sourire carnassier et en voyant son armure qui devait peser une bonne quarantaine de kilos...

Devant le regard surpris de son compagnon, il éclata de rire.

- Ne t'inquiètes pas, tu trouveras des escaliers juste a droite en rentrant. Pour ton cheval voila ce que nous allons faire. En haut, il y a des multitudes de poulies et de treuils qui servaient lors de la construction et qui ont été abandonné là haut. On va attacher ton cheval et le monter, les treuils sont assez solide pour supporter le poids d'au moins deux chevaux comme le tien. Le seul problème, c'est qu'on risque de nous voir... Mais j'ai une solution assez pratique pour sa... Donc tu vas monter et une fois arrivé en haut, tu partiras sur ta gauche pour te retrouver en haut de la façade gauche. Il y a un petit renfoncement discret dans le mur, on nous verras moins là bas. J'amène ton cheval à l'endroit et tu nous envois les différentes cordes.

Exkiron s'approcha du cheval qui se mit a renacler. Il s'arrêta et tendit doucement la main et la posa sur la tête du cheval. Celui-ci se calma un peu, néanmoins, ses oreilles restèrent baissé contre sa tête.

Ashal regarda l'homme poser sa main sur la tête de son cheval et avant d'avoir pu le prévenir Jaef lui mordit la main brutalement, tout en restant doux...
Ashal eu un sourire en voyant l'homme reculer vivement sa main.

- Ne vous en faites pas, s'il vous mord la main comme cela, c'est qu'il vous aimes bien. Sinon, il vous aurez vraiment fait mal...
Par contre, je ne pense pas que nous pourrions monter le cheval sur la cathédrale, je n'ai peur qu'il est le vertige... Non, il sera plus simple de le laisser dans une rue. Vous avez bien vu qu'il était capable de se défendre seul, et je ne pense pas qu'un voleur soit assez motivé pour ce voir amputé d'un bras...

Donc, je vais le laisser dans cette rue, là-bas, attendez moi.

Ashal n'attendit pas plus et s'engagea dans la rue, suivi de son destrier. Il attacha son cheval au bout de la rue (qui était un cul de sac) à un anneau dans un mur. Apparement le propriétaire de la maison devait avoir un cheval.

- Bon, tu m'attends ici et tu ne laisse personne t'approcher, compris ?

Le cheval lui donna un coup de tête, ce qui était sa maniére d'acquiescer. Ashal rebroussa chemin, rassuré. Il retourna vers l'homme et s'exclama.

- Et bien, allons y !

Ashal se dirigea ensuite vers la cathédrale sans plus attendre.

Exkiron regarda le chevalier rentré dans la cathédrale, regardé un temps autour de lui puis partir a droite en quête de l'escalier. Une fois qu'il se fut assuré que personne ne le regardait, Exkiron devint invisible et s'approcha du mur de la cathédrale, il saisit une prise, passa son pied dans une saillie puis commença à se hisser vers le sommet de l'édifice. Il progressait lentement, savourant chaque bourrasque de vent qui ébourrifait sa coiffure déjà peu élaborée. Il aborda un passage difficile, il sauta, crocheta une barre de métal qui saillait du mur, tourna autour, la lacha et se retrouva sur une terrasse adjacente a son repaire, il n'eut qu'a se hisser par dessus le rebord pour arriver chez lui. C'était un endroit modeste, une paillasse qui lui faisait office de lit, plaquée contre un mur dans un coin reculé du bord afin que les corbeaux et autres oiseaux ne viennent pas le déranger. A côté de son lit, dans un coffre, était entreposé tout son butin, qu'il distribuait ensuite aux mendiants de la ville, il jeta la bourse qu'il avait dérobée a un bourgeois dans le coffre juste au moment où le chevalier entrait.

Ashal remarqua que l'homme ne l'avait pas suivi une fois entré dans la cathédrale. Il se retourna, surpris pour voir qu'il avait disparu. Ashal eu un doute... Qu'elle était la meilleur conduite à suivre ? Sûrement d'aller jusqu'au bout et de voir où cet escalier menait...

Ashal ne put néanmoins s'empecher d'observer la cathédrale et ses vitraux magnifiques. Il avança au milieu de la nef, le visage en l'air, observant les sculpures gracieuses et élancés. Il avait déjà été dans une église évidemment, ne serait-ce que lors de la veillé de l'adoubement où les futurs chevaliers passent la nuit à prier, mais il n'avait jamais vu un édifice tel que celui là. Il était tout simplement grandiose. Ashal continua de remonter la nef jusqu'à se trouver devant l'autel. Aux symboles en or gravées dans le marbre, Ashal reconnu la divinité Tiraïn, déesse de l'humanité.
Même si son culte allait à Caar et Jayael, Tiraïn était quand même la créatrice de la race humaine (/hrp/ne pas oublier que c'est ce que crois tout les mortels, alors que c'est faux/hrp/).
Ashal se prosterna devant l'Autel. Il prononça une courte prière avant de se relever, il fit alors demi-tour et se dirigea vers l'escalier que lui avait indiqué l'homme.
Il monta les marches assez prestement. Il cru que l'escalier ne terminerai jamais de monter.
Il mit bien cinq minutes pour arriver au bout, l'édifice était tout simplement gigantesque.

Arrivé au bout, Ashal se posa contre le mur, essouflé, l'armure ne l'avait pas du tout aidé. Il regarda l'homme jeter une bourse dans un coffre, sans mot dire. Il ne se souciait pas trop pour le moment de savoir si cet argent lui appartenait vraiment... Il fit une rapide inspection des lieux avant de constater sa modestie. Ashal attendit encore un peu pour reprendre son souffle avant de se mettre à parler.

- Et bien, pourquoi m'avoir mené ici ? Et qui étaient ces gens qui vous aggressez ? Et qui êtes vous ?
Je sais que cela fait beaucoup de question, mais j'aimerais comprendre.

Exkiron s'assit sur le rebors de la cathédrale au risque de tomber.

- Je t'ai mené ici, parce que tu y seras en sécurité le temps de ton séjour, parce que je sais pas si tu as remarqué, mais tu étais là pendant le combat, et il y a deux survivants, qui vont nous dénoncer a leurs chefs, et ce gang est le plus organisé d'Askant, et il ne m'aime pas du tout. Quand a mon identité, je suis simplement celui qui t'a tirer d'un sacré pétrin.

Et il se détourna pour prendre une bourse dans son coffre.

- Je reviens, ne bouges pas d'ici!

Et il se jeta dans le vide. Se reçut sur un rebord, continua ainsi sa périlleuse descente et une fois arrivé en bas, se mit a courir plus vite que l'éclair, il courut a travers les reus alors que le soleil se couchait et s'arrêta dans une impasse, où il trouva Ersten, un mendiant qu'il connaissait pour lui avoir donné plusieurs bourses pleines de pièces d'or.
Comme a son habitude, il le regarda d'un air bizarre, le remerciant par la lueur qui brillait dans ses yeux.
Puis Exkiron repartit, il remonta a la cathédrale. Tout sa n'avait pas duré plus de trois minutes...

Ashal n'eut pas le temps de répondre que l'homme était déjà parti. Il était néanmoins outré, comment ce personnage qu'il ne connaissait pas osez le tutoyer et ce qu'il l'avait vraiment remonté était le fait qu'il dise qu'il l'avait sorti d'un pétrin... Alors que c'était le contraire...
Néanmoins Ashal ne put qu'admirer l'homme descendre la cathédrale par une escalade plus que dangereuse. Il le regarda monter de nouveau et dès qu'il fut à côté de lui, Ashal lui parla.

- Ainsi, vous dites que VOUS m'avez sorti du pétrin ? Pourtant vous étiez en situation défavorable, pas moi et c'est moi qui est choisi d'intervenir pour vous aider, pas le contraire...

Et je vous prierais de me vouvoyer, nous ne nous connaissons même pas...

Et selon vous, ces hommes font, ou plutôt faisait parti d'un groupe de criminels organisés ? Je n'avais jamais entendu parler de tel chose...

Ashal n'eut pas même l'idée de le questionner pour savoir comment il avait fait pour aller aussi vite. Pour le moment, cela ne comptait pas, tout comme la bourse qu'il avait lancé dans le coffre juste avant.

- Bien sûr que je t'ai sorti du pétrin... Tu sais, ton intervention ne m'as servi qu'à aller plus vite, de profiter d'un effet de surprise, mais ces dix hommes n'étaient absolument pas de taille contre moi, tout brigants qu'ils soient, je suis une personne qui n'a été blessé qu'une fois dans sa vie, lorsque je m'entrainais encore avec mon père, quand j'avais cinq ans. Depuis, une épée ou n'importe quelle autre arme ne m'a plus jamais effleurer. Concernant le tutoiement que j'emplois avec toi, désolé de te le dire, mais je n'ai vouvoyer que deux personnes dans ma vie, mon père et ma mère, toutes les autres que j'ai croisé dans ma vie ont eu droit au "tu" familier. Je te prierais de me tutoyer aussi si sa ne te déranges pas, je ne suis que de quelques années ton ainé, j'ai l'âge d'être ton frère. Concernant les gangs, il faut que tu saches qu'ils sont nombreux dans des villes comme Askant, plus ou moins importants, plus ou moins dangereux, plus ou moins puissants, beaucoup de critère les différencie. Sache toutefois que tu auras intérêt a faire profil bas dans Askant, si tu quittes la cathédrale. Peut être en enlevant ton armure, tu es trop reconnaissable avec.

Exkiron se tut et se pencha pour regarder Askant, le soleil couchant l'auréolant d'une lumière rougeâtre qui ne la rendait que plus belle. Il descendit de son perchoir et fouilla dans un coffre a côté de celui où il rangeait ses prises de la journée. Il en sortit deux pièces de viande de taille moyenne et les jeta dans une poelle qui était elle même posée sur un tas de bois noirci, puis songeant à la fumée que produirait le feu, il enleva à regret la viande de sur le feu et tendit une assiette en terre cuite, faisant parti d'un nécessaire qu'il avait volé dans les souks du nord de la ville, à son "invité".

- Désolé mais on mange froid ce soir. C'est du burfos.

Et il attaque sa tranche en découpant lentement des morceaux de tailles diverses qu'il machait pensivement en regardant dans le lointain. Puis il nettoya l'assiette avec du sable qu'il avait volé aussi dans un marché. Puis il enleva sa tunique, révélant un tatouage impressionant dans son dos et se percha sur une petite plate forme afin de guetter les allées et venues des habitants de la ville.

- Je te laisse la paillase, dit-il au chevalier.

- Vous avez peut être l'âge d'être mon frêre, mais je n'apprécierai nullement que vous le soyez... Sachez que visiblement vous m'avez autant aidé que je ne vous ai aidé. Si j'avais su, je vous aurez laissé vous débrouiller avec vos coupes-jarrets... Et je ne vois pas pourquoi je resterais ici... Après tout, mon armure n'est pas plus voyante qu'une autre... Et Askant étant l'une des plus grande ville au monde, vous n'allez pas me dire que je suis le seul chevalier présent dans la ville... Surtout que tout chevalier se doit de prier de temps en temps, donc ma présence dans la cathédrale est plus que justifiable...

Malgré ses paroles, Ashal alla s'assoir dans un coin, avant de retirer son casque qu'il posa à côté de lui.

Il resta ainsi, pensif, jusqu'à ce que son hôte lui amène le repas. Il le remercia vaguement tout en regardant la viande.

- Du burfos ? Je n'ai jamais entendu dire que cet animal était comestible... J'ai des provisions dans ma besace. Et vu que visiblement nous allons rester ici un moment, je devrais aller chercher le restant de mes affaires... Mais plus tard, ce soir ce sera viande froide.

Ashal mangea la viande en faisant quelques peu la grimace. Cela changeait des repas dont il avait l'habitude...
En entendant son hôte dire qu'il lui laissait sa paillasse, Ashal décida qu'il était le moment d'aller chercher Jaef.

- Je dormirais sur mon gambison, mais je vais quand même chercher mes provisions, tant pis. Et je ne peux pas laisser Jaef seul plus longtemps...
Je sors avec mon armure, après tout, il est normal qu'un chevalier passe son après-midi à prier dans une cathédrale... Personne ne s'étonnera de me revoir sortir aussi tard.

Joignant le geste à la parole, Ashal remis son casque et se leva, avant de descendre les escaliers, sans attendre la réaction de la part de son hôte. Celui ci ferai ce qu'il voudrai...
Ashal sortit dans la rue et se dirigea vers son destrier. Il eu peur pendant un instant de voir que son cheval ne serait plus là. Mais il n'en fut rien, Jaef était toujours attaché au même endroit. Il hennit de désapprobation à son arrivé. Ashal lui parla tout en lui flattant l'encolure.

- Oui, je sais, désolé. Mais je ne pensait pas que je devrais rester caché pour cela... Et apparemment, nous ne sommes pas prêt de repartir... Il va falloir te trouver une écurie...

Ashal détacha son cheval avant de le mener par la longe. Mais où aller ? Il lui semblait avoir aperçu un petit monastère près de la cathédrale. Et ce genre d'édifice accueillant souvent nécéssiteux et hommes de foi, il devait bien posséder une écurie... Ashal se dirigea donc vers la bâtisse. Il toqua au portail, attendnat qu'on lui ouvre. Un petit moine plutôt bien en chair vint lui ouvrir, il fut vivement impressioné par l'armure du chevalier et c'est avec un certain respect qu'il s'addressa à lui.

- Bonsoir mon seigneur, que désireriez-vous ?

- Bien le bonsoir voisin. Je suis actuellement à Askant pour une affaire personnel, mais chez la personne chez qui je loge ne peut accueillir mon destrier. Et je ne puis me résoudre à le laisser dans la rue ou à le confier à une auberge, je ne leur fait point confiance. Ainsi, je fais appel à votre miséricorde d'homme de foi, les seuls en qui la confiance se justifie, de vous occuper de mon destrier le temps de mon séjour en cette ville, qui ne serait duré plus de quelques jours. Evidemment, si cela est possible...

- Oui, oui, ne vous inquiétez pas, nous pouvons garder votre cheval durant quelques jours.

- Je vous remercie du fond du coeur mon ami, vous m'enlevez un grand fardeau. Je prierais pour vous. Par contre je dois vous prévenir, ce cheval à mauvais caractère, il a tendance à mordre et donner des coups.

Le moine écarquilla les yeux en voyant Jaef donner un coup de tête à Ashal. Il ouvrit la porte en grand et pris le cheval par la longe prudemment, avant de l'emmener avec lui, après qu'Ashal eu pris ses affaires.
Resté seul dans la rue, Ashal se redirigea vers la cathédrale et retourna dans le repère de son hôte. Il déposa son bouclier contre le mur ainsi que sa besace, avant de regarder autour de lui.

- Je n'aime pas ces moines, dit Exkiron en voyant revenir l'inconnu, ils ont tendance à égarer des trucs que vous retrouvez plus tard dans leur besace, si tu vois ce que je veux dire... Mais ce cheval n'est pas à moi, tu en fais ce que tu veux. Tu devrais quand même faire attention avec eux, si les moines se font "questionner" par les voleurs de toute à l'heure et leur bande, et qu'ils t'ont vu venir de la cathédrale... On sera mal, le seul moyen de sortir d'ici, c'est l'escalier, à moins de descendre comme je le fais souvent, mais sa m'étonnerait que tu souhaites abandonné ton armure... Bref, tu ferais mieux de dormir, on risque d'avoir une journée chargée, puisque tu es là, tu vas m'aider dans mon boulot, tu vois ce coffre?

Il montra du doigt le coffre qui était à côté de la paillasse.

- Il contient des bourses d'argent, que j’ai « trouvée », mais je ne les garde pas pour moi, je les donne à des mendiants qui en ont besoin, moi je n’en ai pas l’utilité. Si tu arrives à trouver assez de mendiants pour vider une bonne partie du coffre, sa m’arrangerait, car j’ai un mauvais pressentiment, quelque chose me dit que je vais devoir filer d’Askant bientôt… Tu ne t’éloigneras pas de la cathédrale, moi j’irais loin dans Askant, pour en donner aussi à des mendiants. Voilà le programme. Je sais que ce n’est pas vraiment digne d’un seigneur tel que toi mais je n’ai pas le choix. Tu ferais mieux de dormir maintenant.

Exkiron regarda par-dessus le rebord et se leva. Ouvrit le coffre. Prit une bourse bien garnies, en vérité, il devait y avoir bien cinq cents écus a l’intérieur. Il retourna sur sa petite plate forme et en souriant, il lâcha la bourse. Qui tomba. Et tomba encore. Pour atterrir dans les bras d’une femme en haillon qui portait un bébé tout jeune dans ses bras…

- Comment osez vous insinuer que ces hommes de foi oserait voler quelque chose ! Visiblement, trainer dans les bas fonds, aura bien émousser votre sens de l'honneur et de la bonne conduite !
Et tout d'abord, comment savez vous ? M'auriez vous suivi ?

Ashal n'ajouta rien d'autre, laissant passer son ressentiment... Néanmoins en écoutant son hôte parler de donner l'argent que contenait le coffre, Ashal se calma très vite, se disant qu'il l'avait peut être jugé un peu trop vite...
Il le regarda laisser tomber une bourse pleine d'écu dans la rue.

- Très bien, j'irais demain faire l'aumône aux nécessiteux. Et ne vous inquiétez pas, un chevalier se doit de donner aux pauvres, ainsi cela ne seras pas du tout déshonorant pour moi, au contraire...
Et sachez que je ne suis point un seigneur, je n'ai aucun titre.

Je vais allé prier, j'irais me coucher plus tard. Mais je vais retirer mon armure tout de suite.

Ashal enleva donc son armure (chose fort peu aisé seul) et posa les plaques d'armure dans un coin, avant de retirer son gambison et de le déposer par dessus. Il hésita, avant de poser son bouclier et de garder son épée.

Ashal redescendit les marches, cette fois ci beaucoup plus facilement sans son armure. Il se dirigea vers l'arrière de la cathédrale, pour être sûr de ne pas être troublé.
Il s'agenouilla, tout en respirant les dernières effluves d'encens présente dans la cathédrale. Une messe devait avoir lieux tout les jours ici et l'encens embaumait les lieux.

Ashal pria longuement remerciant Caar et Jayael, leur demandant force et courage pour honorer son statut de chevalier.
Il se releva après un quart d'heure de prière et de méditation, avant d'entreprendre de faire le tour de la cathédrale et de la visiter intégralement, chose qu'il n'avait pu faire tout à l'heure.
Il s'arreta devant l'entrée des catacombes, contemplant cette rangée de marche descendant vers les dépouilles d'illustres personnages... Il médita ici un moment avant de sentir une précense dans son dos. Il se retourna surpris, avant de voir que c'était un prêtre. Ashal le salua avant de lui addresser la parole.

- Bonsoir voisin, belle fin de journée n'est ce pas ?
Mais cet édifice est de loin plus singulier qu'un début de soirée...
Il est absolument remarquable et magnifique, il rend majestueusement hommage à Tiraïn et aux dieux en général.
J'avoue être ébloui par sa magnificense...

Le prêtre eu un sourire avant de lui répondre.

-Bonsoir jeune homme. Il est vrai que cet édifice est grandiose, mais il est loin de rendre hommages aux dieux. Sache que les dieux se satisfont plus de prière que de n'importe quelle offrande. Mais que diriez vous que je vous montre les plus beaux trésors de cette merveille ?

- Ce serait avec joie. Je vous en remerci.

Ashal suivit donc le prêtre dans la cathédrale, l'écoutant avec plaisir parler des sculpures, fresques et autres peintures, ainsi que de parler des dieux et de religion en général.

- Savez vous d'ailleurs qu'il existe des ordres combattant religieux ?

- Non, je l'ignorais.

- Ces ordres sont le bras armé des dieux, ils font régner justice sur le monde. Par la violence certe, mais certaines atrocité doivent être combattu par la violence, tel les morts-vivants, ces cadavres qui reprenne vie à cause de magie impie.

- Et comment peut-on entrer dans un tel ordre ?

- Les personnes faisant parti de ses ordres, sont les paladins, il faut néanmoins maîtriser la magie pour pouvoir en devenir un, c'est une chose obligatoire. Les morts-vivants et autres créatures maléfiques se combattant surtout par la magie.

Ashal eu un soupir de déception. Il ne lui manquait surement que la magie pour devenir paladin. Car tel était décris les paladins par le prêtre, la magie était la seul différence entre un paladin et un chevalier. Il suivit le prêtre encore un moment, avant de partir, après lui avoir souhaité une bonne nuit.
Ashal retourna dans le repère de son hôte, après c'étre assuré qu'il n'était pas suivi. Arrivé en haut, il pris son gambison, le jeta à même le sol et s'allongea dessus, avant de souhaiter une bonne nuit à son hôte, pour s'endormir peu après, roulé en position foetal.

Exkiron ne se détendit qu'après que son compagnon ne se soit endormis. Il relacha son attention et laissa aller contre le mur. Il adopta une expression de celui qui aimerai se trouver ailleurs... Complètement détaché de la réalité, à courir les grands espaces, filé plus vite qu'une flèche tiré a côté de lui. ëtre invisible et contempler le monde depuis le sommet d'une tour. Voyager... Rencontrer un synovar et leur fameux animaux. Voir d'autres magiciens. Un air de musique s'éleva dans Askant, un air de flûte, doux, lancinant. Sans doute Kirem qui jouait encore depuis la cathédrale voisine. Ils étaient cinq en tout dans leur bande à aider les necessiteux en donnant l'argent de leur larcin et en ne gardant que le minimun pour pouvoir s'habiller correctement, manger a leur faim et tout les choses essentielles a leur vie. Il sortit lui aussi un petite flûte en bois et joua un air mélancolique, nostalgique, espérant que Kirem pourrait l'entendre, même si à peine trois cents mètres de rues les séparaient. Le chevalier gromella sur sa couche et bougea un peu. Exkiron le regarda. Un adolescent a qui on avait tout donné, de l'amour, de la richesse, et quantité d'autre bienfait. Lui, il n'avait reçu que de l'amour, ainsi qu'une dague... Il était encore jeune et semblait ne pas se rendre compte de la chance qu'il avait eu d'être dans une telle famille... Lui il l'avait perdue...

- Batards d'orques, siffla-t-il entre ses dents.

Son compagnon bougea encore et ronfla un peu. Exkiron se tut. Ne voulant pas troubler le monde de ses rêves. Ne pas conquérir son sommeil. Exkiron prit un morceau de charbon de bois et écrivit sur le mur a côté de lui.

Le seul monde qui mérite d'être conquis est celui que renferme notre esprit. Les autres sont fait pour être visiter. Simplement visiter.

Puis il reprit son guet, comme tous les soirs. Il ne dormait qu'une nuit sur deux, ainsi il pouvait mieux surveillé les rues, sans être complètement endormi le lendemain.
Il glissa malgré tout dans le monde de ses rêves, qu'il le veuille ou non, quand le moment était venu, il fallait se laisse emporter par le courant.
Il sombra.

Ashal se réveilla en sursaut, suite à un mauvais rêve, où il déshonorait sa personne, son nom et sa famille, bref quelque chose d'affreux pour un chevalier...

Ashal se redressa sur sa couche, avant de s'asseoir dos au mur. Il observa les alentours, l'esprit encore embrumé par le sommeil. Il faisait nuit et la lune était haute dans le ciel, jetant une ombre argentée sur la ville d'Askant. Ashal se leva et se dirigea vers son hôte. Avant de se rendre compte que ce dernier dormait paisiblement...

Ashal appuya ses coudes sur le rebord et contempla la ville en contrebas, admirant le jeu des onbres dans les rues. Il tourna la tête avant de voir une inscription sur le mur, qui n'était pas là la veille, il s'en approcha pour pouvoir la lire à la lumière de la lune et déchiffra ceci :

Citation :

Le seul monde qui mérite d'être conquis est celui que renferme notre esprit. Les autres sont fait pour être visiter. Simplement visiter.

Ashal médita un moment dessus avant de se retourner vers son hôte, vraisemblablement la personne qui avait écris ceci. Il le regarda longuement, méditant sur lui. Alors qu'il le prenait pour un vulgaire voleur au début, voilà qu'il donnait aux pauvres, alors qu'il l'était lui même... Et maintenant cet homme pensait comme un sage. Ashal se questionna sur son âge, il ne devait pourtant guère être plus vieux que lui...

Tout d'un coup, Ashal se raidit. Il lui avait semblait entendre un bruit dans les escaliers menant au repère de son hôte. Ashal pris discrètement son épée, sans toutefois la sortir du fourreau, pour ne pas faire de bruit et réveilla son hôte en lui faisant signe de se taire. Il devrait comprendre que quelque chose n'allait pas et agirai en conséquence... Ashal regretta presque de ne pas avoir son armure, mais si quelqu'un était là et était animé de mauvaises intention, il n'aurait jamais le temps de l'enfiler... Il pris néanmoins son écu et alla se placer à gauche de l'entrée, contre le mur. De là, on entendait des chuchotements, il y avait effectivemment du monde dans les escaliers... Le problème étant de connaître leurs intentions...
Ashal tendit l'oreille, surpris de ne plus rien entendre, avant qu'un bruit sourd se fasse entendre. Le bruit de plusieurs paires de bottes claquant sur les marches. Les hommes arrivérent peu après, prenant d'un coup tout l'espace de la corniche. Ils étaient 5 en tout, armes dégainées. Ashal ne se posa pas plus de question en voyant cela et abattit son épée sur le crâne d'un homme qui se retournait. Il ne pouvait pas se résoudre à les frapper dans le dos...

Il se sentit secouer doucement, il se réveilla de sa torpeur et vit son compagnon qui le faisait signe de se taire. Exkiron regarda par tout autour de lui. Personne. Il l'interrogea du regard. Celui-ci lui désigna l'escalier. Ils venait... Exkiron se redressa d'un saut de carpe et tomba sans bruit sur ses pieds. Il dégaina doucement ses deux dagues. Et se plaça face à l'escalier. Son compagnon lui fit signe de se cacher. Exkiron lui adressa un clin d'oeil avant de disparaître complètement. Son compagnon se mit à regarder tout autour de lui, cherchant des yeux son hôte. Exkiron se faufila jusqu'a lui.

- Je suis invisible, chuchota-t-il. Je vais voir combien ils sont.

Et il fila dans l'escalier. Il les vit arriver à tâton, cherchant leur repaire, se dirigeant sans encombre grâce a la lumière des chandelles. Exkiron les souffla toutes et retourna auprès de son allié. Son invisibilité disparut et le chevalier eu un hoquet de surprise.

- Cinq, peut être plus, ce sont les "éclaireurs". Je me cache en haut, ajouta-t-il en désignant une des flèches de la cathédrale.

Et il entreprit de se fauflier par un petit escalier à ciel ouvert qui l'amena sur une plate forme en pierre d'où il pouvait voir son repaire. Il les entendit arriver et fit un signe de la main au chevalier. Celui-ci répondit par un signe de tête. Exkiron se prépara et dégaina un couteau de lancer. Sauf qu'il ne le trouva pas, il n'avait pas penser à remettre sa ceinture avant l'affrontement. Vite, les trouver avant qu'ils... Trop tard. Les cinq hommes déboulèrent en trombe sur la terrasse, leur yeux s'habituant à la lumière de la lune. Exkiron choisit cet instant pour intervenir. Il s'avança sur le rebord et les roublards le désignèrent du doigt en criant. Ils allaient s'avancer vers lui lorsque l'un d'eux se retourna, ayant entendu du bruit derrière lui. Il reçut un coup d'épée sur le crâne de la part du jeune chevalier. Une fontaine de sang éclaboussa les autres voleurs, qui se retournèrent à nouveau, oubliant Exkiron. Qui sauta en saut de l'ange, il fit une pirouette dans le vide et se réceptionna durement sur le sol, fracturant le granit et le mortier sous ses pieds. Il sauta et atterrit sur le dos d'un des voleurs et il enfonça sa dague dans l'oeil. Il hurla et s'effondra, son cerveau détraqué par la dague qui avait d'abord traversée son organe occulaire puis réduit à néant sa boîte cranienne pour enfin finir sa course mortelle exactement là où Exkiron voulait qu'elle finisse. Le voleur vomit du sang mêlée a de la bave résultant des convulsions qui le prenait dues à la perte de ses fonctions principales. Puis il s'effondra sur le sol une mar de sang s'élargissant progressivement sous lui. Puis Exkiron sauta sur le premier ennemi qui se retourna et dessina une croix avec ses dagues sur son visage. Celui-ci hurla en se prenant la tête à deux mains. Il s'envola lorsque le coup de pied d'Arkzan le frappa à la gorge, enfonçant sa trachée. Il battit l'air avec ses bras ouvrant désespérément la bouche pour retrouver l'air qui lui manquait, il s'appuya sur le rebord de la terrasse et se prit la gorge à deux mains. Il entendit un craquement derrière lui et vit que la portion du rebord sur laquelle il s'était accoudé était fissurée en de nombreux endroits, du fait de l'âge de la cathédrale. Et son poids n'était pas le bienvenu, la cathédrale n'aimait pas les hommes comme lui. Alors le rebord céda sous lui et il tomba, son cri de peur resta bloqué dans sa gorge.

- Merde.

Le chef des voleurs regardait en haut avec ses quinzes autres hommes. Les éclaireurs devaient agiter un fanion rouge si l'attaque avait réussi, or, aucun fanion n'apparaissait.

- On y va, hurla-t-il.

Ashal regarda avec dégoût la manière dont son "hôte" tuais les bandits. Cela était tout simplement barbare, sadique et cruel... Il passa néanmoins outre, il s'occuperait de cela plus tard, il avait alors fort à faire...

Ashal para un coup de dague maladroit avec son bouclier avant de donner un coup de taille sur son adversaire, lui tranchant le bras et lui ouvrant le ventre dans le même mouvement. L'homme tint son ventre de son bras valide avant de s'écrouler sur le côté. Ashal enjeamba le cadavre pour se diriger vers le dernière homme encore debout. Ce dernier tenta le tout pour le tout et chargea, lame en avant. Ashal fit de même, mais avec son bouclier posté de manière à dévier la lame. Le choc fut violent, le bouclier dévia effectivemment la dague et entra en collision avec le torse de l'homme, lui brisant le sternum sous l'impact. Ashal le regarda se tordre de douleur à terre avant de lui trancher la gorge pour mettre fin à ses souffrances. Il essuya sa lame avant de la rengainer. Avec toute cette agitation, il n'avait pas entendu les renforts en bas. Il allait s'addresser à son hôte lorsqu'il entendit des bruits de course dans les escalier. Il ressortit prestement son arme et se mit en face des escaliers. Ainsi, les hommes seraient obligé de sortir deux par deux...

- A votre avis combien sont-ils ? Nous ne pourrons guêre résister très longtemps s'ils sont plusieurs dizaine, à moins de réussir à les empecher de sortir tous en même temps des escaliers...
Puisse Caar veiller sur nous en ce moment funeste...

- Il faut prévoir un effet de surprise, au bruit de leur pas, ils doivent être trois à quatre fois plus nombreux que les précédents. J'ai une idée.

Il s'approcha de la porte. Elle pouvait aussi bien s'ouvrir de l'intérieur que de l'extérieur. peut être que si les premiers de leurs agresseurs étaient suffisament prêt, il pourrait peut être ouvrir brusquement la porte afin de les blesser et de désorienté les suivants. Il se précipita vers le portes et voulut la refermée. Il entrevit un éclat d'argent et l'action se déroula au ralentit. Il ferma les portes, mais la flèche passa quand même. Les portes claquèrent et Exkiron sauta en arrière pour éviter la flèche. Mais elle fut trop rapide, elle lui traversa l'épaule et traversa la clavicule en la cassant nette pour finir sa course à un millimètre de la peau de son dos. Exkiron tomba sans aucun bruit, le visage crispé dans un rictus de douleur, mais pire encore pour son honneur. Il s'était fait blesser... Cela n'était arrivé qu'une fois et voilà qu'il était blesser par un Moins-que-rien. Dans une prise de conscience tradive, il se rendit compte que sa magie et ses réflexes n'étaient pas des protections infaillibles... Sa main toucha doucement une texture qui ressemblait à du cuir. La porte s'ouvrit à la volée.

Ashal se rua sur l'archer qui se trouvait quelques mètres plus loin et lui enfonça son épée dans la gorge, tout en lui tranchant un bras, avec lequel il avait voulu se protéger. Ashal se demanda comment il était arrivé là, mais ne se posa néanmoins pas plus de questions, d'autres arrivaient par l'escalier, près duquel se trouvait son hôte, allongé sur le sol, blessé et sans défense...

Il couru se placer devant l'escalier afin de ne pas être submergé par le nombre. S'il combattait ses ennemis un par un ou deux par deux, il avait peut-être une chance s'en tirer, sinon...

Le temps qu'il retourne aux côtés de son hôte, un voleur était déjà sorti des escaliers. Ashal lui tomba littéralement dessus... Il prit son élan et sauta dans sa direction, épée levée avant de frapper, lui ouvrant la poitrine et le ventre dans le même mouvement. L'épée continua son mouvement de descente et rebondit sur le sol. Ashal regarderait le tranchant plus tard et de toute manière, son épée aurait besoin d'un bon aiguisage le lendemain... Les os ont tendance à ébrecher la lame...

Ashal poussa le cadavre d'un coup de pied, tout en veillant à ne pas glisser sur le sang. Il se plaça face à la porte, son bouclier devant lui, prêt à bloquer un éventuel coup (voir corps). Un autre homme arriva, avant de tomber à son tour sous un coup d'épée d'Ashal. Les suivants savaient désormais que la sortie était gardée, cela seraient d'autant plus difficile pour Ashal...

Les hommes dans l'escalier essayaient toujours de monter, se poussant pour aller plus vite. Deux autres étaient déjà tombé sous les coups d'Ashal, et d'autres arrivaient encore, sans avoir l'air de vouloir faire demi-tour. Ils avaient vraiment l'air décidé... à mourir...

Néanmoins, Ashal commençait à peiner à les retenir. Il en avait tué encore trois autres, quand d'un coup, l'un se jeta sur lui. Ashal fit un bond en arrière pour l'éviter, avant de le pourfendre. Mais les autres en avaient profité pour sortir des escaliers. Ashal perdait ainsi son avantage, et même pire, se retrouver à un contre une dizaine... Il recula encore pour se placer devant le corps de son hôte, qui était resté à terre, immobilisé par sa blessure. Les hommes en profitérent pour l'entourer.
Ashal en compta neuf, et visiblement il ne devait plus y en avoir d'autre... Ce qui était bien pour lui, mais peut être pas suffisant...

Ashal adressa une courte prière à Caar...

" Impossible, après un tel entraînement, une tel renforcement de mon corps et de mon esprit, ils ont tout de même été atteinds... Comment?? Une flèche, c'est rapide, il est vrai, mais il l'était plus, il avait déjà testé sa magie avec un de ses amis, il avait réussi à aller plus vite qu'un trait... Et pourtant, cette ordure de l'autre côté de la porte avait réussi à l'épingler comme s'il n'avait été qu'une proie qui était la cible d'une partie de chasse. "

Après ce défilement de pensées dans sa tête, il se tourna vers le chevalier. Il avait l'air terrible avec son épée à la main, la colère incarnée, et il était lui par terre. Meurtris dans son âme, plus que dans son corps, il se releva dans un geste de défi et brandit les couteaux qu'il avait inconsciemment tiré de leur logement sur sa ceinture. Les couteaux... Ces objets tranchants qui avaient façonné son enfance et le début de sa vie d'adulte, qui avait pris tant de vies... Il les tira dans un geste mille fois répétés et les lança tous en même temps, une fureur froide s'état peinte sur ses traits, les couteaux s'envolèrent en décrivant une courbe parfaite, pleine d'une harmonie travaillée pendant des milliers d'heure d'entraînement contre des mannequins de paille. Les couteaux se fichèrent tous dans une gorge, trvarsant les différentes couches de peaux pour se loger dans une artère jugulaire...
CInq vie s'envolèrent.

Ashal vit les hommes s'effondrer brusquement en portant leur main à leur cou, avant qu'un épais filet de sang ne s'en échappe et qu'il remarque les couteaux. Ashal tourna la tête surpris et vit son hôte debout. L'un des voleurs en avait profité et avait bondi sur lui. Ashal n'eu que le temps de lever son bouclier pour parer le coup. Coup qu'il ressentit jusque dans son épaule. Ashal n'attendit pas plus et après avoir stoppé le coup de son bouclier, il fit un pas de côté et ouvrit le ventre de son adversaire. Ce dernier se tordit de douleur et chuta douloureusement.
Ashal regarda les derniers homme présent, une lueur mauvaise dans le regard.

- Par Fael'nir et Jayel vous payerez votre arrogance en étant venu dans ces lieux ! Puisse Arkan vous accueillir dans son monde !

Ashal s'avança vers eux. Ces derniers peu rassuré, se ressererent, arme à la main. Ashal s'approcha d'eux et donna un large coup de taille, en fauchant deux au niveau du ventre, le troisième réussi alors à bloquer son épée. Le dernier en profita et abbatit son arme en direction de la tête d'ashal. Ce dernier se redressa vivement et bloqua la lame, avant d'envoyer son pied dans l'estomac de l'homme, qui se plia en deux, avant de se faire trancher la gorge par la lame d'Ashal.
Ashal fit alors face au dernier homme encore debout, tout en le regardant dans les yeux. De la peur s'y lisait, ainsi qu'un certain résignement. L'homme frappa de taille et changea la trajectoire de sa lame au dernier moment, entaillant le bras d'Ashal, qui voulait parer le coup.
Ashal se recula vivement, surpris, son bras le lançant, et assez blessé dans son amour propre...
Il regarda l'homme une derniere fois, avant de lui bloquer son épée courte, et de lui envoyer un coup de bouclier dans la poitrine, lui coupant le souffle. Ashal profita de la situation et lui transperça le coeur d'un coup vif.

Ashal se retourna alors, constatant que tous les hommes étaient morts.

- Et bien, je pense que les lieux ne sont plus très sûr, que diriez vous de déguerpir ?

Sans attendre la réponse de son hôte, il commença à enfiler son armure.

- Ha ! Et pourriez vous m'aidez à mettre mon armure ? C'est très délicat à faire seul...

Cette douleur n'était rien. Il avait connu pire contre son père.

- Je n'ai jamais revêtis une armure et encore moins aider quelqu'un d'autre à mettre la sienne, mais je vois quelle pièce sont solidaires et comment elle s'emboîtent.

Il ramassa le plastron, le posa contre le torse de son compagnon, il le lacha et courut vite prendre la pièce de son dos qu'il sangla avec le plastron d'une boucle rapide. Il fit ainsi avec toute l'armure et laissa au chevalier le soin de s'occuper de son heaume.
Exkiron contempla le résultat et hocha la tête d'un air appréciateur.

- Il nous faut partir au plus vite, je n'ai pas assez de force pour descendre par la façade de la cathédrale. Je vais apporter mon coffre à la cathédrale voisine, mon ami en prendra soin.
Resterez-vous à Askant? Ou viendrez vous avec moi en dehors de la ville?