Bon baisers de chez soi.

Goff arrivait après plusieurs jours de marche, arriva enfin à destination. La belle et puissante Mirindas, cité qu'il foulait jadis au milieu des siens. Il y avait bien longtemps qu'il n'y avait pas remit les pieds. Tant de voyages et d'aventures, à parcourir le monde à la recherche de gloire et de conquête, qu'il en avait oublier le bonheur de vivre chez soi, parmi ses amis et congénères.
Il aperçu les hautes colonnes, dont il avait presque oublié l'immensité. Il s'arrêta un instant, pour se remémorer sa jeunesse dans le monde des nains, puis repartit, presque ému.
Il se tenait enfin devant la lourde porte qui scellait l'entrée. On le laissa passer sans trop de soucis, et il pu enfin sentir l'air de sa contrée d'accueil. Il se rappelait désormais du bruit de la neige blanche et de douce caresse de l'air sur sa rude peau de nain bourru. Il posa son sac à terre, le laissait presque tomber. Il s'agenouilla et prit un peu de terre dans ses mains, comme pour s'enduire de cette épisode de sa vie perdu depuis longtemps déjà.

-Ô Mirindas, ma douce mère, celle qui m'a élevé, celle qui a sculté mon corps et forgé mon âme. Me voilà de retour, te souviens-tu de moi ? Je t'ai juré fidelité en des temps anciens, je suis revenu pour honorer ma promesse. Je te défendrai toi et tes valeurs surpême, quelle qu'en soit le prix.

Et Goff resta là, savourant la brise avec délectation, goûtant parcimonieusement chaque odeur qui pénétrait ses sens et les éveillait à nouveau... Pourtant, durant sa longue absence, ce pays ne lui avait pas manqué une seul seconde, oh biensûr il y pensait parfois en se rappelant les jours d'amusement sans fin dans la neige avec ses jeunes compagnons, mais il vivait bien cette séparation. Il puisait la force de tenir debout lors des jours de tempête dans ce souvenir intarrissable qui lui permettait d'avancer pour préparer son retour...