Retour à Askant

Le noble étouffa un cri. Il tenta de se ressaisir, et dit:

- Une blonde! Je ne vous ai pas payé pour que vous tuyez une blonde! La cible est noiraude! Vous aurez des ennuis assassins, de gros ennuis. Tuer une personne innocente et devoir en plus après en tuer une autre! Je n'ai jamais vu un assassin aussi pitoyable que vous, vous ne méritez même pas de porter ce nom!

Marneus n'écoutait plus, n'entendait plus...

*Je me suis trompé ! impossible ! C'était exactement la même personne que celle du portrait...*

Marneus regarda le noble, avec un dégout et une rage encore plus profonde que tout à l'heure...
Il se leva, appuyant ses mains sur la table.

Et vous n'auriez pas pu me le dire avant !

Il porta une de ses mains à la garde de sa dague.

Vous verrez très bientôt que je mérite mon nom d'assassin...

Il se leva, sortit de l'auberge, et attendit, tapis dans l'ombre, que le noble sorte à son tour...

Le noble était encore furieux lorsqu'il sortit de l'auberge. Il regarda dans toutes les directions puis partit d'une démarche rapide.

Marneus regarda le noble partir, puis il le suivit, bien décidé à mettre sa menace voilé à exécution...
Il y aurait un autre mort aujourd'hui, cela ne faisait pas de doute...

Marneus continuait de suivre le noble, tout en cherchant une méthode pour le faire mourir lentement...
Et il y en avait plein...

Marneus espérait que le noble rentrerait chez lui, au moins là-bas, il serait tranquille pour mettre à bien ses projets...

Comme par hasard le noble rentra justement chez lui Rolling Eyes

. Il ouvrit la porte et la ferme en la claquant. On entendit un bruit de vérouillage et de pas résonnants dans la maison, puis rien.

Marneus arriva devant la maison, il en fit le tour pour voir une autre entrée possible.
Il y avait de nombreuse fenêtre, mais encore fallait-il pouvoir les atteindre...

Il regarda le toit. Il pourrait peut-être entrer par-là, vu que les toits descendaient en pente douce, et en plus il serait invisible pour les personnes qui étaient dans la rue...

Il regarda les maisons alentours, cherchant la maison la plus basse possible.
Il la trouva un peu plus loin, dans une petite ruelle déserte...

*Parfait...*

La maison avait quand même un étage, ce qui faisait qu'il restait une bonne hauteur à escalader, mais la maison était à colombage, il suffisait de s'agripper aux poutres qui ressortaient du mur, formant des saillis...

Il se hissa à la force des bras, grimpant de poutre en poutre.
Après de rudes efforts, il réussit à atteindre le toit de la maison. Il regarda autour de lui, cherchant la maison du noble. Il la trouva, elle était quatre maisons plus loin.
Le plus dur serait de traverser la rue qui séparait les deux dernières maisons sans se faire voir...

Arrivé devant le vide que formait la rue en contrebas, il se pencha pour vérifier qu'il n'y avait personne.
C'était la rue qu'il avait emprunté tout à l'heure, elle faisait à peine deux mètres de larges, pas grand chose en somme...

Une fois assuré qu'il n'y avait personne, il recula, prit de l'élan, et sauta.
Il atterrit sur le toit, posant un genou au sol pour stopper son élan.

Puis, il souleva une tuile pour regarder en dessous, le grenier était inhabité. Tout se déroulait bien...

Il retira d'autre tuile autour, pour créer un trou assez large pour le laissez passer.
Une fois cela fait, il essaya de tomber en faisant le minimum de bruit.
Il sortit sa dague qu'il portait à sa botte, il ne voulait pas utiliser celle empoisonnée...
Puis il se dirigea vers la porte, et se plaqua contre le mur, écoutant le moindre bruit...

On entendait des bruits de pas. L'homme montait l'escalier menant à cette pièce, sans douter en entendant un bruit venant de là haut. On entendit la porte s'ouvrir doucement et il apparut dans la pièce...

Marneus était plaqué contre le mur, à proximité de la porte. Il attendit que l'homme entre dans la pièce avant d'agir.
Une fois que l'homme passa le seuil de la porte, Marneus se jeta sur lui, mettant sa main sur sa bouche pour qu'il ne puisse crier, et il lui mit sa dague sur la gorge, pour rendre l'homme plus docile...
Marneus lui parla dans le creux de l'oreille.

Je vous avez dit que je vous montrerais que j'étais bien un assasin...

Marneus le frappa du pommeau de sa dague afin de l'assommer.
Il laissa le corps choir par terre, déchira une portion des vêtements du noble afin de confectionner un baillon.
Puis il alla chercher une bonne longueur de corde dans cette maison...
Une fois trouvé, il remonta voir le noble, cherchant la meilleur façon de l'attacher pour le torturer ensuite...
Il se décida de le pendre par les poignets à une poutre, le hissant suffisamment pour que ses pieds ne touchent plus le sol. Il lui attacha aussi les pieds, afin qu'il ne puisse pas tenter quoi que se soit...
Maintenant, il ne restait plus qu'à attendre que le noble se réveille...
Marneus alla chercher une chaise et la plaça face au noble avant de s'asseoir dessus. L'attente serait plus confortable comme cela, pour lui bien entendu...

La victime se réveilla quelques minutes plus tard:

-Hummmfmdmmmdmmm!

Ce qui voulait sans doute signifier: " mais qu'est-ce que vous faîtes, relâchez-moi, au secours!. Il regardait effrayé l'assassin, dague à la main.

Marneus lui répondit par un sourire, avec une lueur quelque peu démente dans le regard...

Et bien le moment est venu de s'amuser un peu...
Marneus se leva, et il s'approcha du noble, qui ouvrait grand les yeux, terrorisé...

Marneus rangea sa dague et envoya un coup de poing dans le diaphragme de sa victime, lui coupant la respiration. Puis il attendit que le noble reprenne sa respiration. Il se déplaça sur le côté et lui envoya un puissant coup dans le nez, le brisant net, une gerbe de sang gicla.
Marneus ne s'arreta pas, malgré les cris étouffés du noble...
Marneus ressortit sa dague de sa botte, et la fit tourner dans sa main...
Il traça une longue estafilade sur le bras du noble, avant de recommencer avec l'autre bras...

Marneus commençait à y prendre plaisir...
L'incapacité à la victime de se défendre, ses cris inutiles...
Marneus sourit à nouveau, il comptait bien faire durer ces instants...
Il reprit ce qu'il faisait, frappant à diverses endroit, de différentes maniéres...

Le noble continuait à pousser des cris étouffés par le baillon. Ses yeux prenaient des expressions étranges. Un mélange de peur et de douleur énorme. Il tentait de se débattre pour se libérer mais ses efforts étaient vains: il était à la merci de cet assassin, et la durée de sa vie dépendait désormais du sadisme de cette personne.

Marneus continua encore quelques instant, puis il se décida d'en finir, il commençait à en avoir marre...

Il sortit sa dague empoisonné et frappa le noble avec...

Ce dernier eut des convulsions pendant une petite minute, puis plus rien...

Marneus prit la chaise et la plaça sous le trou qu'il avait confectionné dans le toit. Il se hissa sur le toit, remis les tuiles à leur place, et regarda la position du soleil, c'était le milieu de l'après-midi.

Marneus refit le trajé en sens inverse pour retourner dans la rue. Puis il retourna au monastère, allant dans sa chambre, réfléchissant aux derniers jours. Il n'en sortit que pour dîner avec les moines, puis il y retourna pour se coucher.

Marneus se leva à l'aube, réveillé par les litanies des prêtres. Il s'assit sur son lit et resta ainsi quelques minutes. Puis il s'habilla et se leva pour aller déjeuner avec eux, il alla ensuite faire ses ablutions, tout en se demandant ce qu'il pourrait bien faire aujourd'hui.

*Le mieux se serait de retrouver un employeur... Ouais, faut bien vivre...*

Il sortit du monastère à la recherche d'une taverne pour attendre un employeur, il n'avait pas envie de retourner dans les tavernes où il s'était déjà rendu.
Il prit des chemins inconnu de lui, passant dans des quartiers pauvres, riches, sans faire attention à quoi que se soit. Il s'arreta à un moment et regarda sur le côté. La rue descendait brusquement, dans une sorte de tunnel, on ne voyait plus rien après, l'obscurité été trop profonde...
Une entrée dans les souterrains de la ville...
Etrangement Marneus se sentait attiré, comme si une force invisible le tirait vers le bas, ou plus simplement parce qu'il avait envie de ne voir personne aujourd'hui...

Cela faisait bien cinq minutes qu'il regardait l'entrée des souterrains. Il regarda autour de lui. Personne. Il regarda de nouveau le tunnel, puis il se décida.
Avant d'entrer, il prit une torche qui était sur le côté de l'entré du tunnel, il alluma, puis il entra dans les souterrains, après s'être assuré que personne ne le regardait. Il n'avait pas envie d'être suivi...

Et entre passer la journée dans une taverne miteuse et explorer les souterrains, il préférait encore explorer les souterrains...

Un bruit rompit le silence qui régnait jusqu'alors en maître dans le souterrains, perturbé uniquement par les bruit de pas de l'homme. Ce bruit se précisa pour devenir un miaulement. Un chat surgit de l'ombre et vint se caresser autour de la jambe en ronronnant.

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Marneus ne s'arreta de courir qu'une fois sorti du tunnel.
Le soleil s'était couché, il avait passé la journée dans les souterrains.
Sa main et sa joue lui faisait mal...

Il décida de retourner dans le monastère, au moins il y serait en sécurité, vu que personne ne savait qu'il était là-bas...

Il mit sa capuche sur sa tête et se mit en route, il avait déjà quelques idée à mettre en application dans les prochains jours...

Tout les moines étaient couché, Marneus entra sans faire de bruit, il se dirigea vers la cuisine, et mangea de quoi tenir jusqu'au lendemain matin.
Il alla ensuite dans la salle d'eau et se rinça la joue et la main. Puis il alla dans sa chambre. Il y trouva un vieux vêtement qu'il réduisit en charpie et qu'il utilisa pour se bander la main.

Il alla ensuite s'allonger dans son lit, s'endormant peu de temps après.

Il se réveilla le lendemain matin à l'aube. Il se leva, s'habilla et se dirigea dans la salle commune. Les moines étaient déjà là, tous les matins ils se levaient à l'aube...
Marneus mangea avec eux, puis il alla faire ses ablutions matinales.
une fois cela fait il retourna dans sa chambre et s'assit sur son lit, tentant de se rappeller du visage des autres personnes faisant parti de la main de feu.
Il y en avait quatre, trois maintenant qu'Algard était parti...
Marneus avait une bonne mémoire, il essaya de se remémorer du nom accompagnant chaque personne...

*Alors il y avait, Zean, Burgad et ... Dunuther il me semble...
Voyons si je peux leur parler comme je parle à mon dieu...*

Il se concentra sur le visage de Zean, et tenta de lui parler mentalement, cependant il manquait encore de pratique...

*Zean ? Garde une expression normal... La main de feu doit se réunir demain pour une réunion d'urgence... Je t'attendrais au repère...*

Il sentit que son message avait bien été reçu, mais il ne pouvait pas expliquer comment il avait cette certitude...

Il réitéra la même chose pour Burgad et Dunuther. Sauf que ce fut différend avec Dunuther...

*Dunuther ?*

Marneus fronça les sourcils, quelque chose n'allait pas... Il se remémora la lumière noir, et sentit qu'il n'y avait pas beaucoup de différence...

*Il est avec moi, tu ne pourras pas l'appeller...*

*Maître ?*

*Qui veut tu que se soit !*

* ...
Vous voulez dire qu'il a été tué ?*

*Exact...*

*Quand et par qui ?*

*Par le roi des Elfes, en tentant d'assassiner sa fille, Algard l'a laissé mourir...*

Marneus n'ajouta rien... Il se leva prit son arc, qui était resté près de l'armoire depuis qu'il était arrivé ici, puis sortit de la chambre.
Il prit la direction de la sortie, et se retrouva devant le portail, il s'arreta et regarda à sa droite, c'est là que se trouvait la loge où restait le moine qui était chargé de surveiller l'éventuel arrivé de visiteur aujourd'hui.
Il alla frapper à la porte de la loge. Quelques seconde plus tard un moins vint lui ouvrir, c'était le moine qui lui avait ouvert quand il était arrivé, celui qui l'avait recueilli quand il était encore un enfant...

Je dois partir mon frêre, je reviendrais peut-être, je ne sais pas encore...
Que les dieux veillent sur vous...

Marneus fit demi-tour, ouvrit le portail et le referma sur lui. Puis il commença à prendre la direction de la sorti de la ville, pour se diriger vers le repaire de la Main de feu...

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